Image d'illustration. © Belga

Les travailleurs du transport reprennent leur offensive contre Uber

Stagiaire Le Vif

Les membres de la Fédération internationale des travailleurs du transport (ITF), réunis à Bruxelles, disent être « fatigués » qu’on les catalogue comme « anti innovation » concernant l’application Uber. Ils ont exigé du ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet, qu’il agisse contre la société.

Lors de la réunion de la Fédération internationale des travailleurs du transport (ITF) tenue à Bruxelles, ses membres ont fait savoir qu’ils en ont assez d’être taxés d’opposants à la technologie. « Nous sommes en faveur d’une plate-forme électronique, ou application. Mais ce n’est pas le point. Le fait est que Uber partout viole les lois », a déclaré Frank Moreels de l’Union Belge des Ouvriers du Transport.

Pour les travailleurs du transport, la société, qui a son siège social aux États-Unis, ne respecte pas, entre autres, les règles d’assurance ou les contrôles techniques. Ils ont invité les usagers à ne pas se laisser tromper par l’idée qu’Uber est « sexy et bon marché » en attirant leur attention sur les risques que comporte l’application. Ils signalent que l’introduction des nouvelles technologies ne peut pas se faire contre la législation en vigueur et au détriment de la clientèle et des chauffeurs.

Les représentants de quinze syndicats, issus de onze pays, se sont mis d’accord sur comment l’ITF va s’organiser contre l’entreprise technologique. Ils ont fermement demandé au ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet, d’agir contre Uber. Le ministre avait annoncé la semaine dernière une augmentation des contrôles visant la société américaine. Il s’agit en effet pour Pascal Smet d' »une concurrence déloyale à l’égard des compagnies de taxi qui pour se conformer aux normes sont confrontées à des coûts importants ». Il a aussi rappelé la décision du tribunal de Commerce de Bruxelles d’interdire l’utilisation de l’application. Le ministre n’exclut toutefois pas la possibilité qu’Uber puisse faire partie du système de transport de Bruxelles.

Une nouvelle application, baptisée Smartaxi et financée par l’Union européenne, est en phase de test dans certaines villes d’Europe comme Barcelone, Madrid et Moscou. La commissaire européenne en charge de l’agenda digital, Neelie Kroes, a déclaré que « l’Europe doit être ouverte à l’innovation et aux nouveaux services car ils peuvent faciliter la vie des chauffeurs de taxi et de leurs clients ». Elle s’est félicitée de la mise au point de Smartaxi et s’est montrée en faveur de l’autorisation d’Uber. Elle se dit également « scandalisée » par la décision du tribunal bruxellois, et avait qualifié l’ancienne ministre bruxelloise desTransports, Brigitte Grouwels, de « ministre de l’anti-mobilité ».

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