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Les TEC pros de l’ingénierie fiscale ?

La Société régionale wallonne du transport aurait vendu 176 bus à un groupe japonais pour 34,2 millions d’euros et les aurait aussitôt reloués pour 32,4 millions. Avec un bénéfice à la clé ? Le député MR Willy Borsus s’étonne du procédé… et de son résultat.

Une partie de la flotte des bus wallons appartient à des investisseurs privés japonais, la Société régionale wallonne du transport (SRWT), la société faîtière des cinq TEC, ayant conclu en mars 2005 une opération de sale & lease back portant sur une durée de neuf ans avec un fonds d’investissement japonais, rapporte samedi Sud Presse sur base d’une réponse du ministre Philippe Henry (Ecolo) au député Willy Borsus (MR).


Concrètement, la SRWT a vendu 176 bus à cette société japonaise pour une somme de 34,2 millions d’euros. Les bus n’ont toutefois jamais quitté la Wallonie puisque les TEC ont décidé de payer une location globale de 32,4 millions d’euros pour ces bus.


Une convention similaire avait déjà été passée en 2006 pour la vente de 706 bus à un investisseur français, poursuit Sud Presse.


Officiellement, l’opération japonaise aurait donc rapporté 1,8 million d’euros à la SRWT mais 500.000 euros ont également été versés à la société de consultance chargée du montage financier. La convention précise que la SRWT récupérera la propriété des bus, sans coût supplémentaire, le 4 mars 2014.


« On a du mal à croire que la SRWT gagne sur tous les tableaux, qu’elle fait un bénéfice en vendant ces bus et les récupère au bout du compte : je ne pense pas que les investisseurs japonais soient de généreux donateurs ! », s’étonne Willy Borsus, qui parle d' »ingénierie fiscale ».


LeVif.be, avec Belga

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