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Les Régions ne feront pas d’efforts supplémentaires, selon Kris Peeters

Ce mercredi, Elio Di Rupo rencontre les ministres-présidents et les représentants des six partis qui négocient la formation d’un gouvernement. Les gouvernements des entités fédérées ont convenu qu’elles ne feront pas d’efforts supplémentaires l’année prochaine pour aider le fédéral à limiter son déficit, a dit au Parlement flamand le ministre-président flamand Kris Peeters.

Le ministre CD&V a toutefois ajouté que la Flandre était disposée à parler des pensions de ses fonctionnaires et des « compétences usurpées ».

10 milliards à trouver


Un des points délicats de la négociation est l’élaboration du budget 2012 pour lequel il faut trouver quelque 10 milliards d’euros pour arriver à un déficit limité à 2,8%. Dans le cadre de cette discussion, les libéraux du MR et de l’Open Vld veulent obtenir un effort des Régions allant au-delà des 400 millions prévus.

Mais Kris Peeters a répété qu’il n’en était pas question et il a ajouté que la Wallonie et Bruxelles défendaient le même point de vue. « Toutes les Régions sont sur la même ligne », a-t-il dit. La Flandre tient à maintenir son budget en équilibre et les autres Régions veulent également arriver le plus rapidement possible à l’équilibre, a-t-il précisé en réponse à la question d’un parlementaire du Vlaams Belang.

« Ce que nous n’allons plus faire, c’est constituer des surplus parce que le fédéral nous le demande. Nous les utiliserons pour nos propres besoins, par exemple en matière d’infrastructure scolaire ou d’eau.

Malgré tout, l’Open Vld maintient que nous devons faire des surplus pour soutenir la dynamique du fédéral plutôt que de satisfaire nos propres besoins ».

La Flandre accepte par contre de parler d’une participation plus élevée pour la pension de ses fonctionnaires et des moyens que le fédéral consacre à des compétences régionales (campagne de prévention en matière de santé, politique des grandes villes…).

Actuellement, la participation pour les pensions n’est que de 7 millions d’euros. Ce montant peut augmenter, pour autant que les autres entités adoptent la même attitude, a dit Kris Peeters.

Pendant ce temps, les négociateurs continuent à préparer l’accord de gouvernement, chapitre par chapitre. Le dossier budgétaire est cependant bloqué, ce qui pèse sur la suite des discussions. On attend vendredi un rapport actualisé du Conseil supérieur des Finances relatif à l’effort que doivent réaliser l’ensemble des entités du pays.

Ça a suffisamment trainé


A leur arrivée à un Conseil des ministres restreint visant à préparer le Sommet européen, Joëlle Milquet (cdH) et Laurette Onkelinx (PS) ont appelé chacun des négociateurs, au 500e jour après les élections, à faire preuve de « volonté politique ».

Les discussions institutionnelles ont suffisamment traîné en longueur, il est temps de conclure le volet politique, ont-elles insisté. Reporter la conclusion d’un accord budgétaire comporte des « risques », a mis en garde Laurette Onkelinx. Ce serait alors le retour des douzièmes provisoires, ce qui ne manquerait pas de « fragiliser » le pays, à un moment où « l’Europe est très perturbée », a-t-elle précisé.

A l’issue du Conseil restreint, le premier ministre Yves Leterme a rencontré le formateur Elio Di Rupo à propos du Sommet européen.

A 19 heures 15, les négociateurs et le formateur rencontreront les ministres-présidents des entités fédérées concernant la répartition de l’effort budgétaire.

Le Vif.be, avec Belga

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