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Les réductions d’impôt pour chômeurs et pensionnés ne seront pas indexées

Les réductions d’impôt dont bénéficient les revenus de remplacement (notamment les allocations de chômage et de pension) ne seront pas indexées, a confirmé le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt dans sa déclaration de politique, présentée mardi et mercredi à la Chambre.

Les réductions d’impôt dont bénéficient les revenus de remplacement (notamment les allocations de chômage et de pension) ne seront pas indexées, a confirmé le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt dans sa déclaration de politique, présentée mardi et mercredi à la Chambre.

L’opposition Ecolo et PTB a vivement critiqué cette mesure. « Pour les allocataires sociaux, il s’agira d’une double peine, dès lors qu’ils figurent avec les travailleurs parmi les premiers touchés par le saut d’index », dénonce le député Georges Gilkinet (Ecolo). Les dépenses fiscales (aussi appelées niches fiscales) sont normalement indexées chaque année en fonction de l’évolution de l’indice des prix à la consommation. Mais à partir de 2015, le gouvernement Michel a prévu d’abolir cette indexation pour une série d’entre elles. C’est le cas notamment pour l’exonération des comptes d’épargne, l’épargne-pension ou les libéralités. Le cas des revenus de remplacement a retenu particulièrement l’attention de l’opposition mercredi, alors que M. Van Overtveldt a confirmé que « les dépenses fiscales non-liées au travail ne seront pas indexées ».

« Cela peut paraître anodin, mais derrière ces quelques mots, se cache une augmentation d’impôt qui touchera plus de 1,6 million d’allocataires sociaux aux revenus les plus bas et leur fera perdre, en fin de législature, jusqu’à 150 euros annuellement », fait valoir M. Gilkinet.

Marco Van Hees (PTB) chiffre de son côté l’impact de la mesure pour un pensionné touchant actuellement une allocation de 1.250 euros, proche de la moyenne. Ce retraité ne paie actuellement pas d’impôts, alors qu' »avec la non-indexation, au bout de dix ans (à raison d’une inflation de 2 % par an), il payera 1.230 euros d’impôts par an, soit l’équivalent d’un mois de pension », calcule-t-il. « En supprimant une mesure dont bénéficiaient les allocataires sociaux, le gouvernement attaque frontalement les plus faibles », conclut M. Van Hees.

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