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Les protestations issues des médias sociaux peinent à s’inscrire dans la longueur

Les manifestations ont de plus en plus de succès en Belgique, ressort-il d’une étude du doctorant Jeroen van Laer, de l’Université d’Anvers qui pointe le rôle joué par les médias sociaux.

« Fin des années 90, on comptait environ 400.000 manifestants par an. En 2010, ce nombre a atteint environ 630.000 », indique M. Van Laer, chercheur au département des sciences politiques. Pour son doctorat, il s’est intéressé aux raisons qui poussent les gens à descendre dans la rue. Il a questionné plus de 5.000 manifestants lors de dix différentes manifestations. « Il y avait ces deux dernières années, beaucoup de manifestations liées à des problèmes sociaux et économiques. » Van Laer a remarqué une constante dans la mobilisation ces cinq ou six dernières années : la question de l’asile et de la migration.

Il pointe par ailleurs le rôle joué par les médias sociaux. Ceux-ci ont renforcé l’individualisation de la contestation : les individus ont plus de possibilités et d’opportunités pour lancer des actions. M. Van Laer insiste cependant sur la nécessité d’un terrain solide pour nourrir et entretenir la protestation.

« Nous avons vu cela cette année avec les manifestation « Shame », contre l’absence d’un gouvernement« , dit-il. « Ce mouvement s’est construit autour de quatre individus qui ont pu donner un signal suffisamment fort pour organiser une première forme de protestation. Ensuite, le mouvement s’est éteint. Pour un engagement de longue durée, les organisations formelles de mouvements sociaux sont nécessaires. Elles sont le moteur du changement politique et social. »

Levif.be avec Belga

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