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Les profs flamands ne maîtrisent pas assez le français

Un tiers des instituteurs flamands du primaire affirme ne pas maîtriser suffisamment le français ou manquer d’assurance pour oser le parler, d’après le rapport annuel 2017 des services de l’Inspection des écoles flamandes du pays.

L’enseignement des langues modernes en fin d’études secondaires est toutefois évalué positivement, ressort-il de ce document présenté mardi par le cabinet de la ministre flamande de l’Enseignement, Hilde Crevits (CD&V).

De manière générale, 96% des écoles de Flandre et des écoles bruxelloises néerlandophones, tant primaires que secondaires, ont obtenu un avis favorable ou favorable sous réserve de la part de l’inspection flamande. Une proportion stable par rapport aux années précédentes.

Mais à côté de ce bilan positif, la dernière mouture du « Miroir de l’enseignement » flamand met en lumière quelques points d’attention, dont l’enseignement du français dans les établissements primaires. Depuis 2010, le programme et les objectifs de cette matière font la part belle aux compétences orales, avec l’idée qu’une nouvelle langue s’apprend surtout en la parlant. En pratique cependant, des efforts restent à faire, ont constaté les inspecteurs de français qui ont contrôlé 195 classes de 5e et 6e primaires. « Dans près de six classes sur 10, l’accent ne porte pas suffisamment sur les capacités langagières orales. Dans la moitié des classes, la grammaire et le vocabulaire constituent un but en soi », peut-on lire dans le rapport.

Lorsqu’il s’autoévalue, un instituteur primaire sur trois affirme ne pas maîtriser suffisamment le français ou ne pas suffisamment oser le parler. Pour autant, la ministre flamande Hilde Crevits ne souhaite pas introduire de professeurs spécialisés par matière dans l’enseignement fondamental. Mais il faut améliorer la formation initiale des instituteurs en français, a-t-elle réagi.

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