Daniel Bacquelaine © Belga

Les profs du nord et du sud du pays s’unissent sur la question de la pénibilité

C’est suffisamment rare pour être souligné: les syndicats enseignants du nord et du sud du pays ont décidé d’unir leurs forces pour obtenir la reconnaissance de la pénibilité de leur métier dans le cadre de la réforme fédérale des pensions.

Ceux-ci organiseront en effet ce mercredi à Bruxelles une rencontre nationale de leurs délégués sur cette question qui pèsera sur l’âge de départ effectif à la retraite des profs.

Depuis la communautarisation de l’enseignement en 1989, les actions communes entre syndicats enseignants du nord et du sud du pays sont en effet devenues choses rares.

« Si l’enseignement ne figure pas sur la liste des métiers lourds, des actions seront inévitables dans l’enseignement francophone et néerlandophone… », avertissent d’emblée les organisations.

Celles-ci redoutent que le métier d’enseignant ne soit pas repris dans la liste des métiers pénibles autorisés à dételer avant l’âge normal de la pension.

« Le texte du projet de loi stipule clairement que les coefficients proposés seront uniquement utilisés pour déterminer la date du départ à la pension. Le tantième préférentiel pour la pension passera de 1/55e à 1/60e, ce qui entraînera une baisse du montant de la pension par rapport au montant actuel et ce même en cas de reconnaissance comme métier lourd. Nous considérons qu’il s’agit ni plus ni moins d’une rupture de contrat », affirment les syndicats.

Pour les enseignants, « une éventuelle non reconnaissance comme métier lourd entrainerait à nouveau un report de l’âge de la pension et une baisse éventuelle du montant de la pension. Mais plus que tout, une non reconnaissance comme métier lourd reviendrait à méconnaître la charge émotionnelle et mentale engendrée par le métier ».

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