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Les politiques peu inquiets face aux problèmes des agriculteurs belges, selon Fedagrim

Les politiques se montrent peu inquiets et « haussent les épaules » face aux problèmes des agriculteurs belges, déplore mardi Fedagrim.

Durant plusieurs semaines, la fédération des fournisseurs de machines, de bâtiments et d’équipements pour l’agriculture, l’horticulture et l’élevage a rencontré différentes instances de pouvoir, en tirant la sonnette d’alarme et en proposant la mise en place de son pacte agricole, qui veut offrir un nouvel avenir à l’agriculture belge.

Dans son pacte agricole, Fedagrim met ainsi l’accent sur l’adéquation des prix et de la qualité, la protection des agriculteurs et plaide pour une gestion plus inclusive du secteur.

Après avoir rencontré la ministre flamande de l’Agriculture Joke Schauvlieghe, son homologue wallon René Collin ou encore la commission Agriculture du parlement flamand, le président de la fédération évoque des réactions « mitigées » et très différentes dans le nord et le sud du pays.

Si René Collin a accueilli les points d’action avec beaucoup d’enthousiasme et s’est déclaré prêt à collaborer, les réactions au sein de la commission Agriculture du parlement flamand « ont davantage donné l’impression que la question que cette instance se pose est de savoir si nous avons encore besoin d’une agriculture », illustre ainsi Johan Colpaert. « Il n’est plus question de faire des efforts communs afin de préserver l’agriculture belge », analyse-t-il d’ailleurs.

Fedagrim constate qu’à l’heure actuelle, il n’existe pas de plans concrets afin de remédier aux prix trop faibles que l’agriculteur perçoit pour ses produits.

La fédération se montre fort inquiète par rapport à l’impopularité du monde agricole auprès de nombreux politiciens et une éventuelle « disparition » de l’agriculture en Belgique. « Nous estimons que notre pays doit rester en état d’être auto-suffisant d’un point de vue alimentaire. (…) Que va-t-on alors faire si nous sommes confrontés à une nouvelle grande crise, comme par exemple un conflit géo-politique? Voulons-nous alors être entièrement dépendant de l’étranger ou même d’autres continents? », s’interroge Johan Colpaert.

Enfin, Fedagrim déplore que peu d’initiatives soient menées afin de renforcer la position concurrentielle des agriculteurs belges sur un marché agricole international « de plus en plus caractérisé par deux poids et deux mesures ». Ces derniers se font forts de respecter la sévère législation concernant la santé et l’environnement, pendant que d’autres pays continuent à importer sans aucun problème des produits de moindre qualité, et parfois beaucoup moins respectueux de la santé, pointe la fédération.

« Cela détruit petit à petit notre agriculture belge », prévient-elle, lançant dès lors un appel aux politiciens actifs au niveau européen à se saisir de la problématique.

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