© Brussels Airlines

Les pilotes de Brussels Airlines menacent de durcir leur mouvement

Le mouvement de grogne des pilotes de Brussels Airlines va se durcir si la direction ne rencontre pas leurs exigences d’ici la semaine prochaine, prévient Paul Buekenhout du syndicat LBC.

Les pilotes de Brussels Airlines ont entamé la semaine passée une série d’actions ponctuelles. Ils reprochent à la direction de ne pas avoir avancé dans une série de dossiers, concernant notamment les temps de vol et les pensions. « Les pilotes veulent aussi profiter du vent favorable qui souffle sur Brussels Airlines », explique Paul Buekenhout.

Les actions ponctuelles se sont poursuivies cette semaine, à une cadence moindre. D’après la compagnie aérienne, celles-ci ont cependant eu des répercussions sur la ponctualité des vols. « Une petite partie d’entre eux subit des retards allant de 7 à 15 minutes », selon une porte-parole. « Nos passagers en souffrent et nous souhaitons nous en excuser. »

Les syndicats et la direction se rencontreront une nouvelle fois la semaine prochaine. « Les actions ponctuelles constituent un premier signal. Si la direction ne nous entend pas, il n’est pas exclu que nous haussions le ton », préviennent les pilotes.

L’entreprise assure, de son côté, être en contact constant avec les pilotes. « Nous avons pleinement confiance dans une issue positive. »

Le CEO de Brussels Airlines sur la sellette

Une réunion du conseil d’administration (CA) de SN Airholding, la société-mère de Brussels Airlines, est prévue lundi, a indiqué vendredi une porte-parole de la compagnie aérienne belge. D’après plusieurs médias, le groupe aéronautique allemand Lufthansa, qui a acquis l’intégralité des parts de l’entreprise belge il y a un peu plus d’un an, souhaite un changement de management. L’avenir de l’actuel CEO Bernard Gustin serait dès lors menacé, ce que refuse de confirmer Brussels Airlines pour le moment.

En décembre de l’année dernière, Lufthansa avait acquis les 55% de parts de SN Airholding qui lui manquaient pour contrôler entièrement Brussels Airlines. La compagnie belge doit depuis lors être progressivement intégrée à Eurowings, la filiale low-cost de Lufthansa.

D’après La Libre Belgique, le patron de cette dernière voudrait mettre fin au contrat de Bernard Gustin et de Jan De Raeymaeker, respectivement CEO et directeur financier de Brussels Airlines. Leur sort devrait être scellé lundi, à Francfort, lors d’une réunion du CA de SN Airholding. Il revient en effet à cet organe de prendre une telle décision.

Si les quatre représentants belges y disposaient d’un droit de veto jusqu’au 1er janvier dernier, ce n’est plus le cas. Les cinq Allemands peuvent donc y imposer leurs vues, une simple majorité des voix étant suffisante.

Il semble ainsi que Bernard Gustin et Lufthansa ne soient désormais plus sur la même longueur d’onde, le premier privilégiant le modèle hybride, qui mêle les spécificités des compagnies à bas coûts et classiques et qui lui a permis de rivaliser avec les Ryanair et autres Vueling, alors que le groupe allemand prône plutôt la voie du low-cost. Selon L’Echo, il est probable que Lufthansa contraigne dès lors Brussels Airlines à fonctionner sur un modèle à bas coûts.

Contactée, Brussels Airlines se borne à confirmer la tenue d’un CA de lundi mais ne souhaite pas communiquer sur son contenu.

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