© Thinkstock

Les parents du catholique veulent recentrer le débat sur la qualité de l’enseignement

La gestion des inscriptions scolaires a monopolisé trop d’attention et masqué le débat plus fondamental de la qualité de l’enseignement, ont affirmé jeudi les parents de l’enseignement catholique, à l’occasion de leur conférence de presse de rentrée scolaire.

L’UFAPEC (Union francophone des associations de parents de l’enseignement catholique) ne réclame pas l’abrogation du décret Inscriptions, mais son amélioration.

Alors que 307 élèves, essentiellement bruxellois, sont toujours en attente d’une inscription définitive en 1er année du secondaire, l’UFAPEC demande que toutes les familles se voient confirmer l’inscription de leur enfant avant le 15 juillet, afin que les congés ne soient pas altérés par l’inquiétude liée à l’avenir scolaire.

Évaluation du décret, révisions techniques, renforcement de l’offre scolaire (au nord-ouest de Bruxelles en particulier), restent des demandes pressantes des parents du catholique.

Cependant, « la gestion des inscriptions a monopolisé trop d’attention ; il faut recentrer le débat sur la qualité de l’enseignement et le respect des projets pédagogiques », a martelé Bernard Hubien, secrétaire général de l’UFAPEC.

« On nous dit: ‘il reste des places’. Mais les parents ne veulent pas inscrire leur enfant dans certaines écoles. Il faut se demander pourquoi ».

Un des symptômes du manque présumé de qualité de l’enseignement est le recours « exponentiel » aux cours particuliers, qui touchent désormais un élève sur dix au moins une fois sur le cursus, selon l’UFAPEC.

Des dérives y sont pourtant liées: coûts excessifs (jusqu’à 50 euros de l’heure) induisant une dualisation entre parents, qualité variable, difficultés lorsque le professeur particulier est l’enseignant de l’élève, travail au noir, voire chantage auprès des parents (« votre enfant doit prendre des cours particuliers pour réussir, voici mes tarifs »), dénonce l’UFAPEC.

Pour elle, ce type de soutien extra-scolaire doit rester l’exception. « Le système est toléré du fait de l’insuffisance de moyens mis pour la remédiation au sein de l’école ». L’UFAPEC souhaite une réduction des redoublements, « inefficaces », et un transfert des moyens ainsi récupérés vers la remédiation.

L’offre d’enseignement fondamental constitue une autre préoccupation majeure des parents de l’enseignement catholique, vu la croissance démographique, surtout à Bruxelles. Celle-ci entraînera d’ici 2020 un besoin de 4.000 à 5.000 enseignants, selon l’UFAPEC.

Si le départ précédant la pension (DPPR) a été retardé de 55 à 58 ans, « une avancée » selon elle, il convient d’améliorer l’encadrement des profs débutants pour éviter un dégoût précoce de la profession, ou encore améliorer la formation des enseignants par un allongement de la durée des études -« mais à quel coût? « -, dit l’UFAPEC.

Enfin, l’Union fustige la paralysie du dossier du transport scolaire. Des arrêtés d’exécution sont attendus depuis huit ans.

L’inertie du gouvernement wallon et le manque de bonne volonté des sociétés de transport en commun en sont responsables, selon le président de l’UFAPEC Pierre-Paul Boulanger, qui insiste particulièrement sur le transport scolaire dans l’enseignement spécialisé.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire