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Les négociations démarrent lundi pour la Wallonie et Bruxelles

Le Vif

Les négociations démarrent lundi, entre le PS et Ecolo d’une part, pour la rédaction d’un texte de base en vue de déclarations de gouvernement en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, et entre le PS, Ecolo et DéFI, ainsi qu’avec Groen, l’Open Vld et one.brussels, en vue de la formation du futur exécutif bruxellois.

En ce qui concerne la Wallonie et la Fédération, ces négociations se feront en consultant, probablement à partir de jeudi, des acteurs de la société civile. L’objectif des socialistes et des écologistes, minoritaires au sud du pays, est de soumettre ensuite leurs conclusions aux députés des parlements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de scruter leur éventuel soutien. Trois sièges sont indispensables, certainement pour appuyer l’investiture du gouvernement wallon, qui requiert la majorité absolue.

Le cdH a été le premier parti à avoir fait le choix de l’opposition. Samedi, dans les colonnes de la Dernière Heure, l’ex-élu régional et fédéral liégeois Benoît Drèze a invité sa formation à reconsidérer ce choix et à travailler avec Ecolo. Le parti est resté muet.

Du côté du MR, deuxième parti en Wallonie, on ne cache pas son irritation d’être laissé sur la touche. Sur le plateau de l’émission politique dominicale de la chaîne de télévision privée RTL-TVI, le président du parti, Charles Michel, a appelé à la constitution d’un projet rassembleur pour le développement économique wallon, l’emploi et le climat. Le ministre-président wallon sortant, Willy Borsus, a indiqué que sollicité, le MR ferait valoir l’ensemble de ses priorités. « La négociation commencerait à ce moment-là, avec des contributions de la société civile et d’autres interlocuteurs, pas en débutant sur la base d’une proposition à prendre ou à laisser », a-t-il dit.

Le PTB ne se voit pas lui apporter son soutien à un gouvernement minoritaire différent de ce qui existe au Portugal (le gouvernement socialiste y est soutenu par la gauche radicale). Au Portugal, l’opposition peut faire tomber le gouvernement. En Wallonie il s’agit d’un gouvernement de législature, il n’y a donc pas de rapport de force, a affirmé sur RTL-TVI le porte-parole du parti de gauche radicale, Germain Mugemangango. Le PTB ne se voit pas non plus offrir un « chèque en blanc » à un gouvernement minoritaire qui pourra gérer par la voie d’arrêté.

Le gouvernement minoritaire PS-Ecolo pourrait compter en son sein des ministres de la société civile. Ceux-ci ne s’ajouteront toutefois pas au nombre des 7 ministres composant l’équipe namuroise. Considérant la perspective d’un gouvernement minoritaire comme une « vue de l’esprit », le président de DéFI, Olivier Maingain, dont le parti a décroché trois sièges au sein du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a réitéré sa demande d’une rationnalisation des institutions francophones face au « rouleau compresseur flamand » et à la « catastrophe budgétaire » qui s’annonce en raison, selon lui, de la dernière réforme de l’Etat. Pour M. Maingain, il va falloir recourir à « l’ensemble des forces vives » francophones.

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