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Les ministres de la Mobilité se sont mis autour de la même table

Les ministres de la Mobilité des différentes entités du pays se sont réunis lundi au cabinet du ministre bruxellois compétent à la matière Pascal Smet pour aborder les dossiers relatifs à la mobilité à et vers Bruxelles, ainsi qu’à son accessibilité. Il s’agit du premier caucus du genre à ce sujet.

Alors que la réunion n’était pas à priori destinée à ce sujet d’actualité immédiate, il a également été question des tunnels de la capitale.

En présence des ministres régionaux Pascal Smet (sp.a), à l’initiative de la démarche, Carlo Di Antonio (cdH, gouvernement wallon), Ben Weyts (N-VA, gouvernement flamand), de la ministre fédérale Jacqueline Galant (MR), le sujet a été mis sur la table par le vice-Premier ministre Didier Reynders (en charge de Beliris), par ailleurs président de la régionale bruxelloise MR, formation qui siège dans l’opposition à Bruxelles.

Tunnels

Celui-ci a émis le souhait de voir les autorités bruxelloises avancer un calendrier de travaux et un échéancier de réouverture du tunnel Stéphanie, de préférence lors du prochain comité de concertation de mercredi réunissant les représentants des gouvernements et des entités fédérées, a-t-il dit à l’issue de la réunion.

Pas sûr que cela puisse être le cas. Le ministre bruxellois Pascal Smet a rappelé que les analyses chimiques du béton étaient en cours et devraient livrer leurs conclusions d’ici la fin de la semaine. Il a confirmé que le gouvernement bruxellois disposerait d’ici la fin du mois de mars d’un plan structurel de rénovation des tunnels de la capitale dont Bruxelles assumera la financement seule.

Cela permettra de consacrer les moyens réservés à la Mobilité dans le cadre de Beliris au projet à moyen terme de construction du métro vers le nord que la Région n’entend pas sacrifier sur l’autel de la rénovation des tunnels. Dans la cassette Beliris, quelque 50 millions d’euros par an seront consacrés durant dix ans à ce projet qui devrait mobiliser 1,6 milliard d’euros, selon Pascal Smet.

Cet engagement là est acquis, même si on attend toujours le feu vert de la Région bruxelloise sur l’avenant 2015-2017, a glissé Didier Reynders, à l’issue de la réunion. De son côté, la Région bruxelloise fait valoir qu’elle attend du fédéral de ne pas trop charger la barque de Beliris avec le financement de ses propres institutions bi-culturelles.

Le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts (N-VA) a par ailleurs indiqué que la Flandre était prête à mettre à la disposition de Bruxelles des experts ingénieurs pour les cas de situation de crise dans le dossier de tunnels.

RER et taxe au kilomètre

Plus largement, l’ensemble des intervenants sont d’accord d’avancer de manière constructive sur les dossiers du co-voiturage, du RER, de l’intégration tarifaire et de la modulation de la taxe au kilomètre au travers de groupes de travail à créer ou existants.

C’est notamment le cas de la plate-forme RER que Jacqueline Galant réunira vendredi.

Pascal Smet a insisté sur le fait que la question de l’accessibilité de Bruxelles était chaque jour influencée par les choix individuels des Wallons et des Flamands dans un contexte de fiscalité fédérale stimulant la vie à la campagne, ce qui renforce un sentiment anti-urbain en Belgique. Bruxelles doit faire sa part de l’effort, mais ne doit pas le faire seule, a-t-il dit.

Les ministres devraient se revoir d’ici quelques mois, via la conférence interministérielle de la Mobilité présidée actuellement par Ben Weyts.

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