Le gouvernement maintient un maximum de 550 militaires en rue jusque début décembre © belga

Les militaires peu enclins à travailler pour la police

Trente-neuf militaires (31 francophones et huit flamands) ont été transférés, sur base volontaire, vers la Direction de la Sécurisation (DAB) de la police fédérale depuis le lancement du projet fin 2017, précise lundi le SLFP Défense en réaction à un article paru dans la presse flamande. Cinq d’entre eux, déçus par les possibilités d’affectation, ont entre-temps rebroussé chemin, ajoute le syndicat libéral.

L’objectif à l’origine du projet était de disposer, à terme, d’un corps de 1.660 hommes composé à 75% de militaires pour assurer la sécurité des tribunaux, de Brussels Airport, des sites nucléaires, du Shape, des palais royaux, de l’Otan, des institutions européennes ou encore des escortes protocolaires.

A partir de 2018, 1.229 postes ont été réservés pour les militaires volontaires, en accordant la priorité à ceux sous statut BDL (durée limitée) et à ceux ayant plus de 20 ans d’ancienneté. Une limite de 150 transferts par an a été fixée en raison du déficit de personnel à la Défense.

Vingt-trois candidats se sont fait connaître en 2019, parmi lesquels seulement huit flamands. La DAB, qui a intégralement repris la surveillance des installations nucléaires, a presque rempli tous ses postes francophones pour lesquels la dernière incorporation est prévue en avril 2020, détaille le syndicat libéral. Côté néerlandophone, de nombreux postes étant encore vacants, les incorporations continueront certainement jusque fin 2020, selon le SLFP.

Ce succès « mitigé » s’explique par la limitation des groupes-cibles autorisés et un manque de communication depuis le lancement du projet, affirme le syndicat. Ce dernier déplore, de manière générale, les « maigres possibilités » de mobilité externe pour les militaires au sein de la fonction publique.

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