Paul Magnette © BELGA IMAGE

Les mesures de la N-VA dont le PS ne veut pas

Le Vif

Les nombreuses réunions qui ont eu lieu sous la houlette des informateurs n’ont pas permis de rapprocher le PS et la N-VA, a martelé lundi le président des socialistes francophones, Paul Magnette, à l’issue du bureau de son parti. Devant les mandataires de son parti, il a fait un catalogue des mesures mises sur la table par la N-VA dans les divers domaines de discussion

« On a eu une trentaine de réunions avec la N-VA et ça ne mène à rien. Autour de la table, le PS est de bonne volonté mais Bart De Wever ne fait aucun compromis. A un moment, cela a assez duré », a-t-il déclaré.

M. Magnette ne voit pas l’intérêt d’une mission qui lui serait confiée en duo avec le président de la N-VA. « Ca ne servirait à rien », a-t-il dit.

« Si on veut faire un gouvernement sans le PS, et bien qu’on le fasse mais que l’on ne demande pas au PS de mener une politique de droite. Nous voulons donner une réponse sociale aux défis qui se posent et non poursuivre la politique du gouvernement précédent qui a été largement sanctionnée par les électeurs », a-t-il ajouté.

Devant les mandataires de son parti, M. Magnette a fait un catalogue des mesures mises sur la table par la N-VA dans les divers domaines de discussion. A bonne source, l’on rapportait quelques-unes d’entre elles. Ainsi en matière institutionnelle, les nationalistes voudraient en arriver au confédéralisme à l’issue de la législature, soit en 2024, en régionalisant déjà d’ici là justice, police, soins de santé et SNCB. Toute refédéralisation, comme l’ont plaidée certains partis, serait exclue.

En matière d’emploi, la N-VA heurte de plein fouet le PS puisqu’elle aurait, selon le rapport fait par M. Magnette, proposé pêle-mêle la limitation des allocations de chômage dans le temps et/ou l’accroissement de la dégressivité des allocations, l’extension des flexi-jobs ou encore le paiement des allocations de chômage à des prestataires privés (actuellement, ce sont les syndicats ou une caisse autonome qui s’en chargent).

En matière de pension, si la N-VA s’est montrée encline à une revalorisation des pensions les plus basses, elle ne se serait en revanche pas engagée dans la voie d’une pension minimum à 1.500 euros et aurait plaidé pour une baisse de la pension en cas de chômage, interruption de carrière, etc. En matière de santé, les économies se poursuivraient à concurrence de 5,2 milliards et le rôle des mutuelles -régulièrement critiquées par les nationalistes- serait singulièrement réduit.

En matière climatique, les nationalistes souhaitent manifestement se contenter d’une ambition minimale et remettent en cause le planning de sortie du nucléaire.

En matière d’immigration, il serait question d’une augmentation de la capacité des centres fermés et, comme le préconise une proposition de loi N-VA, d’un durcissement des conditions du regroupement familial.

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