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Les libéraux freinent la formation, cela ne fera qu’accroître l’effort

Le sénateur Philippe Moureaux, vice-président du PS, a reproché mardi sur La Première (RTBF) aux partis libéraux de freiner la constitution d’un gouvernement fédéral doté d’un budget, une situation qui ne fera qu’accroître l’effort à réaliser à l’heure où la Belgique se trouve dans le viseur des marchés.

Après la Grèce et l’Italie, des « gens peu amènes » observent la Belgique, a dit M. Moureaux. « Il serait la sagesse même de ne plus rester sous leurs regards inquisiteurs », or « s’il n’y a pas d’accord, on entre dans une spirale négative, les taux ont tendance à augmenter », ce qui ne fera qu’accroître l’effort à réaliser. Il y a donc « une absurdité à freiner la constitution d’un gouvernement avec un budget », a-t-il souligné, pointant du doigt « certains partis politiques », et singulièrement les libéraux.

Philippe Moureaux regrette la dynamique qui s’est installée depuis quelques jours. « On en est revenu à des déclarations à l’extérieur alors que normalement c’est à l’intérieur qu’on négocie », rappelle-t-il.

Le vice-président du parti dit ne pas avoir le sentiment que le PS est isolé. Les négociations l’opposent aux libéraux mais également au CD&V, cela fait trois partis sur six. M. Moureaux regrette l’attitude du vice-premier ministre Steven Vanackere. Ce dernier avait semblé mettre en doute la capacité du PS à endosser le leadership du gouvernement s’il ne comprenait pas qu’il fallait exécuter les recommandations européennes relatives aux réformes structurelles. « On a parfois l’impression que certains politiques n’ont pas beaucoup de densité », commente le vice-président du PS, précisant qu’en politique, « il faut parfois réfléchir au fait qu’on n’est pas tout seul ». M. Moureaux estime que par ses déclarations, Steven Vanackere a ramené la N-VA à l’avant-scène. Or, ajoute-t-il, ce parti veut créer le « chaos » afin de mettre en place une politique de droite et démanteler la Belgique.

Entre les partis de droite qui mettent la pression et les syndicats qui menacent de grève générale, le PS est face à un « choix extrêmement difficile qui exige une prise de responsabilité douloureuse », commente M. Moureaux. Mais selon lui, Elio Di Rupo est « capable de résoudre cette équation ».

Le Vif.be, avec Belga

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