Arrivée des terroristes, accusés des attentats de Bruxelles et Zaventem, en Chambre du Conseil (septembre 2016). © BELGA

Les kamikazes de Zaventem voulaient passer le relais pour d’autres attentats

Les kamikazes du 22 mars avaient de potentiels successeurs, affirme La Libre Belgique lundi sur base d’un enregistrement audio, long d’une dizaine de minutes, adressé à leur contact en Syrie.

La conversation des terroristes Najim Laachraoui et Ibrahim El Bakraoui a été enregistrée la veille des attentats de Bruxelles, le 21 mars 2016. Les terroristes avaient prévenu leur commanditaire que des armes et des hommes étaient prêts à servir à d’autres projets djihadistes.

Tous deux font mention des hommes de confiance Abou Imrane, qui espère trouver un chemin pour se rendre en Libye ou en Syrie, et « le frère Amin », qui, lui aussi, a fait allé­geance à l’Etat islamique et espère gagner une terre de djihad.

Selon La Libre Belgique, les enquêteurs sont convaincus d’avoir identifié Abou Imrane: ce serait Bilal El Makhoukhi, arrêté chez lui à Laeken le 8 avril 2016. Quant à Amin, ce serait son ami Hervé Bayingana Muhirwa, qui fut arrêté le même jour. Il cachait chez lui Osama Krayem, le Suédois qui a renoncé à se faire exploser dans le métro.

Abrini interpellé grâce à l’appui d’un « ami »

L’arrestation de Mohamed Abrini, suspecté d’être l’homme au chapeau de l’attentat à l’aéroport de Zaventem le 22 mars, a pu être provoquée grâce à l’apport d’un mystérieux ami, informateur de la police fédérale, selon des informations obtenues par La Dernière Heure et publiées lundi.

L’homme au chapeau a été interpellé peu de temps après avoir reçu de l’argent en liquide d’un mystérieux camarade.

Cet homme a été entendu par la police, peu après les faits. Il a été laissé libre, sans suite, après une courte audition. Il aurait pu être, comme d’autres, poursuivi dans le cadre d’une aide – financière, ici – apportée à un groupe terroriste.

Une source très proche de l’enquête confirme que la police a eu recours à un informateur. Elle précise que celui-ci a été placé sous protection policière, au moins pendant un temps, après les faits. Elle n’indique pas si l’homme a été rémunéré.

Le parquet fédéral et l’avocat de M. Abrini, sollicités par le quotidien, n’ont pas souhaité commenter.

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