Sammy Mahdi © Getty

Les grévistes sans-papiers attaquent l’État belge en justice

Cinq anciens grévistes de la faim introduiront lundi, devant le tribunal de première instance de Bruxelles, une action en justice contre l’État belge, représenté par le Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi. Ceux-ci estiment que leurs droits sont violés dès lors que le secrétaire d’État n’a pas respecté un accord conclu en juillet dernier.

En mai dernier, 470 personnes sans-papiers avaient entamé une grève de la faim à l’église du Béguinage, à l’ULB et à la VUB à Bruxelles, pour réclamer la régularisation de leur séjour en Belgique. La grève s’était achevée le 21 juillet, après des négociations entre des représentants de ces sans-papiers et le secrétaire d’État Sammy Mahdi. Le responsable politique s’était alors engagé à prendre en considération certaines lignes directrices pour l’examen des demandes de régularisation, notamment l’ancrage et l’intégration en Belgique, des promesses d’embauche reçues ou encore la présence régulière en Belgique de membres de la famille des demandeurs.

Mais trois mois plus tard, les premières décisions sur ces demandes de régularisation sont tombées, presque toutes refusées. Selon les concernés, leurs dossiers remplissaient pourtant les conditions que le Directeur général de l’Office des étrangers avait lui-même expliquées aux grévistes de la faim en juillet dernier. Une vidéo, rendue publique la semaine dernière, en atteste.

« Non seulement le Secrétaire d’État a trahi sa parole, mais un haut-fonctionnaire de l’État, Freddy Roosemont, directeur de l’Office des Étrangers, a publiquement menti en assurant qu’il n’y avait jamais eu d’accord », a indiqué vendredi le mouvement Union des Sans-papiers Pour la Régularisation (USPR). « Devant le tribunal, les grévistes démontreront que ces décisions engendrent la violation de plusieurs droits fondamentaux ».

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