le président de la CSC, Marc Leemans. © belgaimage

« Les gens ont rejeté la politique du gouvernement »

La coalition suédoise a été punie car elle a mené une politique qui n’était pas juste et bénéficiait dès lors de peu de soutien, a déclaré mercredi le président de la CSC, Marc Leemans. Les gens choisissent souvent les extrêmes dans le champ politique pour exprimer leur mécontentement, constate le président du syndicat chrétien.

« Les quatre partis du gouvernement ont été sanctionnés pour cinq années de politique libérale de droite, j’y réfléchirais donc à deux fois avant de plaider pour davantage de politique de droite », juge Marc Leemans, tout en regrettant que le mécontentement des gens par rapport aux politiques gouvernementales n’ait pas été entendu. Il voit par contre d’un bon oeil le fait que la politique de la Suédoise ne puisse être poursuivie, faute de majorité. « Même s’ils voulaient élargir au cdH, ce ne serait pas possible. C’est une bonne chose ».

Le responsable syndical regrette aussi la tournure des évènements relatifs à la concertation sociale. « Même si le Premier ministre et le ministre de l’Emploi l’ont régulièrement soutenue, c’était toujours en freinant ».

Pour Marc Leemans, les gens se sentent livrés à eux-mêmes, ce qui engendre « beaucoup de colère et de frustration ».

Le président de la CSC veut que les responsables politiques s’attaquent à cinq défis: un cadastre des fortunes et un impôt sur les plus-values, « pour que les revenus d’une seconde de spéculation soient autant taxés que les revenus d’heures de transpiration »; une réforme de la loi sur la norme salariale; développer à nouveau les crédits-temps, les emplois de fin de carrière et les congés thématiques; renforcer la sécurité sociale et, enfin, s’attaquer au réchauffement climatique.

Tout cela peut-il être mis en oeuvre avec le Vlaams Belang aux responsabilités? « Tous les partis ont dit avant les élections qu’ils ne collaboreraient pas avec le Vlaams Belang. Ils l’ont répété après les élections, sauf Bart De Wever », constate le président du syndicat chrétien qui s’opposera à « un accord de gouvernement qui ne serait pas équilibré, social et juste dans tous ses aspects ».

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