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« Les fonctionnaires qui ne travaillent pas bien pourront être licenciés »

Le Vif

Il n’y aura plus de fonctionnaires nommés à titre définitif dans les ministères fédéraux, d’ici deux à trois semaines. « Ceux qui ne travaillent pas bien pourront être licenciés », explique le secrétaire d’Etat à la Fonction publique Hendrik Bogaert (CD&V) dans De Morgen.

Les mesures prises par M. Bogaert signe l’arrêt de mort des nominations à titre définitif. La nouvelle évaluation annuelle sera dès lors liée aux performances au travail: ceux qui travaillent bien recevront une promotion, les autres pourront être licenciés, qu’ils soient statutaires ou pas.

« Nous mettons en place une politique du personnel moderne. Avec comme mot d’ordre: la bonne personne au bon endroit. Et celui qui est statutaire depuis 25 ans pourra perdre son boulot s’il ne travaille pas correctement. C’est radical. Mais dans le même temps, nous allons redorer le blason des autres », ajoute le secrétaire d’Etat.

Environ deux tiers des 69.400 fonctionnaires fédéraux sont aujourd’hui statutaires.

Les agents qui se démarqueront par leur bon travail seront mieux récompensés: « Celui qui fournit un travail exceptionnel fera plus vite carrière. »

Déjà d’application selon les syndicats

« Si vous connaissiez votre matière vous sauriez que ce que vous annoncez existe déjà depuis la publication au Moniteur Belge de l’arrêté royal du 2 août 2002 instituant un cycle d’évaluation dans les services publics fédéraux et dans le ministère de la Défense, à savoir qu’un agent statutaire qui fait l’objet d’une évaluation insuffisante par deux fois sur trois ans est licencié », a réagi le syndicat CGSP-Amio (administrations et ministères), aux déclarations d’Hendrik Bogaert qui annonçait dans De Morgen, la suppression des nominations définitives d’ici peu.

« Heureusement pour vous que vous n’êtes pas évalué comme les fonctionnaires fédéraux, sinon vous auriez largement déjà eu par deux fois une évaluation ‘insuffisant’ pour méconnaissance profonde de vos dossiers », ajoute le syndicat dans un communiqué.

De son côté, le SLFP estime aussi que « tout ce qu’il met en avant au sujet du licenciement et de l’évaluation des fonctionnaires existait déjà par le passé ». Le syndicat rappelle que la fin du statut n’est ni à l’ordre du jour, ni abordée dans les organes compétents pour négocier ce type de modification.

Le SLFP ajoute qu’il souhaite connaître la position des autres membres du gouvernement sur ce point.

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