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Les femmes restent plus pauvres que les hommes

Les bénéficiaires du revenu d’intégration sont plus souvent des femmes que des hommes, annonce vendredi le SPP Intégration sociale (SPP IS). Le service public note que la différence a diminué ces dix dernières années mais qu’elle reste importante, surtout dans les petites communes et quand il y a une famille à charge.

Parmi les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale (RIS), 46,3% étaient des hommes et 53,7% des femmes. Celles-ci sont sur-représentées par rapport à leur présence dans la population belge. L’écart entre hommes et femmes varie selon le lieu de résidence. Dans les petites communes, il s’élève à 10,8% alors que dans les grandes villes, il n’est que de 2,2%. En 2005, la différence atteignait respectivement 20,2% et 6,8%.

Par ailleurs, 43,9% des femmes bénéficiaires du RIS ont une famille à charge. Les hommes, eux, sont surtout des isolés (50,3%). Julien Van Geertsom, président du SPP IS, explique que « dès qu’il est question d’enfants, les femmes sont souvent seules à s’en occuper (…) Chercher un emploi ou suivre une formation implique que cela se combine bien avec la garderie ou l’école des enfants. L’absence de crèches, de garderie extra-scolaire ou d’un vaste réseau social (…) rend la recherche d’un emploi plus compliquée ».

Les femmes restent aussi plus longtemps au CPAS (13,7 mois en moyenne) que les hommes (11,4 mois). L’écart le plus grand se situe entre les hommes (6,3 mois) et les femmes avec une famille à charge (11,1 mois). « D’où l’importance de soutenir des projets d’autonomisation des mères célibataires dépendant du CPAS », conclut le SPP IS.

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