© BELGA/Nicolas Maeterlinck

Les femmes, « oubliées » du système pénitentiaire

Dans les prisons belges, les femmes sont des « oubliées », alors que leur part dans la population carcérale est au plus haut, à 439 femmes derrière les barreaux au 1er janvier 2017 (4,33% des détenus). C’est ce qui ressort du dernier rapport annuel de l’Observatoire international des prisons (OIP), section belge, dont La Libre et la Dernière Heure se font l’écho mercredi.

Les femmes en prison ont souvent moins d’accès au travail, aux loisirs ou aux activités, pointe le rapport. Elles ne bénéficient pas non plus de certaines modalités de détention proposées aux hommes comme la semi-détention (journée dehors et nuit en prison). Elles sont hébergées dans des ailes séparées de huit établissements pour hommes. Seule la prison bruxelloise de Berkendael est exclusivement dédiée aux détenues.

Les détenues enceintes font face à d’importantes difficultés, car la grossesse est rarement prise en considération et certaines doivent partager une cellule avec une fumeuse. Lors de l’accouchement, aucune présence familiale n’est autorisée. Le père est avisé de l’arrivée du bébé par téléphone ou courrier. Après la naissance, les enfants peuvent être laissés à la garde de leur mère jusqu’à l’âge de trois ans.

En janvier 2017, dix bébés séjournaient ainsi dans une cellule aménagée en nurserie auprès de leur mère en Belgique. La prison de Berkendael (Bruxelles) compte deux chambres de ce type, mais cinq nourrissons étaient accueillis simultanément dans la structure en 2017. Des cellules ordinaires ont donc dû être temporairement équipées pour organiser la prise en charge des enfants.

Contenu partenaire