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Les femmes font grève pour des raisons précises : « je le fais pour ma fille et mon fils »

La première grève nationale des Femmes en Belgique aura lieu le 8 mars. Ces huit femmes expliquent les raisons qui les poussent à ne pas travailler en cette Journée Internationale de la Femme.

La première grève nationale des Femmes en Belgique aura lieu le 8 mars. Ces huit femmes expliquent les raisons qui les poussent à ne pas travailler en cette Journée Internationale de la Femme.

IMAN

Étant donné que je suis sans-emploi, je ne peux techniquement pas faire grève mais j’ai décidé de laisser tomber le ménage en cette journée du 8 mars. Ma raison est simple : je veux une égalité homme-femme. Nous entendons trop souvent dire qu’il existe une égalité alors que ce n’est simplement pas le cas dans la pratique. Les femmes gagnent moins que les hommes et les femmes s’occupent de pratiquement de toutes les tâches ménagères. Pourtant, elles font toutes ces tâches gratuitement. Le fossé salarial se creuse donc. En plus de leur travail, les femmes s’occupent de leur domicile et des enfants. Elles sont utiles mais leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. En faisant grève ce huit mars, nous mettons cette réalité en évidence : Tant que les femmes accepteront de faire toutes ces tâches supplémentaires sans rechigner, rien ne sera investi dans des solutions sociales, qui pourraient contribuer à plus d’égalité.

Les infirmières ou institutrices maternelles, et autres emplois typiquement féminins, sont souvent moins bien payés. C’est comme si nous étions déjà attentives de nature et que pour cette raison nous soyons financièrement moins récompensées. Il existe encore des stéréotypes énormes sur la nature des femmes et des hommes : nous devons être gentilles, soumises, attentives et ils doivent être forts, intelligents et responsables. C’est pourquoi de nombreuses personnes semblent encore trouver normal de voir une femme rester à la maison tandis que son mari fait carrière. Ce n’est pas du tout normal. Il est urgent que cela change.

En Belgique, une femme court plus de risques de finir à la rue qu’un homme. Même dans un pays développé comme le nôtre, les inégalités sont frappantes. Selon moi, une semaine de 30 heures pourrait être un moyen de les combattre. Les femmes seraient payées à temps plein et pourraient s’occuper des tâches ménagères. Mais les hommes pourraient aussi contribuer au ménage et libérer plus de temps pour les enfants. La productivité augmente chaque année contrairement au temps de travail qui diminue à peine voire pas du tout. Cela crée des inégalités. Il est urgent que cela change.

Enfin, nous voulons réagir contre les violences dirigées vers les femmes. Cela me choque encore de voir tant de femmes victimes de violences et d’agressions sexuelles, surtout après #Metoo. Ce serait hypocrite de dire que tout va bien. Nous devons continuer à nous battre pour un meilleur statut des femmes dans notre société.

VEERLE

Je fais grève pour deux raisons : grâce à mon travail, je me rends compte qu’une Journée de la femme est encore nécessaire. Je travaille avec des femmes à Schaarbeek et j’entends donc énormément d’histoires dont je peux conclure qu’il existe un problème sociétal fondamental. Les femmes sont encore trop facilement poussées vers des positions désavantageuses. Si je fais grève, c’est pour dénoncer le manque de visibilité des violences contre les femmes. Lorsque des femmes font face à ce genre d’abus, les réactions structurelles ne sont généralement pas adéquates. Il faut que cela change.

Le féminisme n’est pas une question de haine envers les hommes.

Je me rendrai à Bruxelles pour la Journée des Femmes et je marcherai avec des femmes de Schaerbeek. En général, mon entourage réagit de façon positive à mon engagement mais certains hommes se croient encore mis au pied du mur lorsqu’ils entendent le mot « féminisme. » Certains hommes pensent visiblement que les féministes détestent les hommes. Cela n’a évidemment pas de sens. C’est pourquoi je trouve cela important de continuer à insister sur le fait que ce n’est pas une question de haine envers les hommes. J’espère que ce préjugé s’effacera petit à petit.

ROSANNE MATHOT

Quelles seraient les conséquences si toutes les femmes du monde faisaient grève ensemble ? Si toutes les femmes ne faisaient plus rien ? Ce sont des questions qui hantent mon esprit depuis longtemps. J’ai 42 ans et j’ai toujours rêvé de voir naitre une grève des femmes. Pourquoi ? parce que les femmes représentent la moitié de la population mondiale mais manifestement beaucoup d’hommes ne le comprennent pas. Personnellement, mon ex-mari m’a tant reproché mes opinions que c’était était un peu comme si les féministes étaient pernicieuses et maléfiques.

Aujourd’hui, nous travaillons plus que les hommes. Nous combinons travail, ménage et enfants. Pourtant, nous sommes systématiquement moins payées. Les choses ne peuvent plus continuer ainsi.

Je me suis rendue compte que beaucoup d’hommes trouvaient encore normal que les femmes travaillent plus qu’eux. Lorsque j’ai dit à mon fils de 11 ans que j’irai faire grève avec beaucoup d’autres femmes de Belgique, il m’a répondu « Mais ce n’est pas possible ! Qui va m’emmener à l’école ? Qui va laver mes vêtements ? Qui va m’aider pour mes devoir ? Qui va cuisiner ? Qui va payer le loyer ? Maman, ce n’est pas possible. Sans les femmes, nous allons tous mourir ! »

Je pense que beaucoup de femmes ont oublié qu’il y a encore 40 ans, nous ne pouvions pas ouvrir un compte bancaire sans l’accord de notre mari. Et notre droit de vote ne remonte pas à si longtemps. Aujourd’hui, nous travaillons plus que les hommes. Nous combinons travail, ménage et enfants. Pourtant, nous sommes systématiquement moins payées. Les choses ne peuvent plus continuer ainsi. Voilà pourquoi je ferai grève ce huit mars.

Les gens ont visiblement oublié que le droit de vote des femmes ne remonte pas à si longtemps.

VERA CLAES

En tant que secrétaire nationale du mouvement féministe Zij-Kant, je travaille depuis longtemps pour le droit des femmes et la Journée de la Femme. Nous essayons depuis déjà 20 ans de faire du huit mars un jour de fête officielle mais cette proposition de loi est toujours en attente au parlement.

Cette année, nous ferons grève pour la journée de la Femme. Je fais grève à 20% pour contester l’écart salarial. En Belgique, le fossé salarial entre les hommes et les femmes s’élève à 20% depuis cinq ans. Je travaillerai de midi à quatre heures, puis je me rendrai à la marche de Bruxelles avec mes collègues. La visibilité est importante.

Des pouvoirs conservateurs sont visiblement encore en marche et se chargent de nourrir cette inégalité entre les hommes et les femmes.

La politique belge a tendance à croire dur comme fer dans la philosophie du progrès. Les politiciens pensent que les choses finiront par s’arranger. Mais cet équilibre ne vient pas tout seul. Depuis la dernière législation, la position des femmes a régressé. Nous devons activement travailler à l’habilitation de plus de femmes à des fonctions politiques. J’entends trop souvent « Il faut mettre les bonnes personnes à la bonne place, peu importe le sexe. » Cette excuse est souvent utilisée dans le cas de la sous-représentation des femmes. Ce serait supposer qu’il n’existe pas assez de femmes capables d’occuper la moitié des fonctions.

Pourtant, les différences entre les femmes mêmes sont bien plus grandes que les différences entre les hommes et les femmes.

Des pouvoirs conservateurs sont visiblement encore en marche et se chargent de nourrir cette inégalité entre les hommes et les femmes. Néanmoins, les différences entre les femmes sont bien plus grandes que les différences entre les hommes et les femmes.

J’ai de la chance de recevoir beaucoup de soutien dans ma vie personnelle. Chez moi, les tâches sont bien partagées. Je n’ai pas à me plaindre à ce sujet. Plus il y aura d’hommes féministes à la grève et par extension plus d’égalités entre les genres, plus les choses iront mieux. Je suis certaine qu’ils existent. Ce n’est pas une question de haine envers les hommes. Au niveau mondial, les inégalités sont encore beaucoup plus importantes. J’espère donc que de plus en plus d’hommes se proclameront féministes et combattront la tendance. Ils recueilleront eux-aussi les fruits de ce dur labeur.

CELIA GROOTHEDDE

En tant qu’écrivaine, je préfèrerais plutôt participer à une action depuis mon écran, mais le « collectif 8 mars » m’a cette fois convaincue de faire grève. Chaque année, nous sommes bombardées par les mêmes mails pour la journée des Femmes : « Joyeuse Journée de la Femme, bénéficiez aujourd’hui d’une réduction de 10%. » Comme si c’était la fête des Mères, alors que cette journée rend hommage aux droits des femmes, parfois bafoués. Il y actuellement encore beaucoup de pain sur la planche. Aborder ces inégalités au moyen d’une grève est une la réaction adéquate.

Une égalité entre les hommes et les femmes sera aussi bénéfique pour mon fils.

Je fais grève pour ma fille et mon fils. Les raisons sont évidentes pour ma fille, mais je suis persuadée qu’une grève pour l’égalité sera bénéfique pour mon fils. Pour ma fille, j’espère que le fossé de pauvreté qui touche les femmes plus âgées et les mères célibataires se refermera et qu’elle sera libre d’aimer qui elle veut. J’espère qu’il ne sera plus considéré comme normal qu’elle se charge de tous les soins.

Le domaine de la santé sexuelle me tient également à coeur. Nos droits à l’avortement sont mis à mal et l’accès aux contraceptifs n’est pas du tout facile. Beaucoup de contraceptifs efficaces coûtent chers. Les pilules provoquent des sautes d’humeur et influencent la libido. Est-ce qu’un homme accepterait un moyen de contraception qui l’empêcherait d’avoir des érections ? Même pour les grossesses et les naissances, les droits des femmes ne vont pas assez loin. Les droits des femmes ne sont pas acquis, ils sont en construction. Cela vaut aussi pour les femmes de couleur, en situation précaire, atteintes d’un handicap ou les femmes qui ne sont pas hétéro.

Il faut laisser les gens être eux-mêmes, faire leurs propres choix en toute liberté.

Mais je fais également grève pour mon petit garçon. Il a cinq ans et je remarque que les inégalités hommes-femmes jouent déjà un rôle. Les hommes sont la norme et ont un rôle dominant, mais cette norme est bien trop petite et limitée. Ma fille pourrait faire de la boxe, tout le monde trouverait cela génial. Mais si mon fils voulait faire de la danse ? Et s’il voulait se déguiser en princesse ou avoir simplement une boite à tartine rose ? Les filles peuvent faire les mêmes choses que les garçons mais les garçons ne peuvent pas faire les mêmes choses que les filles. Cela ne nous rend pas service. Les gens ne s’attendent pas à ce que nous fassions des choses qui ne collent pas aux normes. Mais il faut laisser les gens être eux-mêmes, faire leurs propres choix en toute liberté.

Lorsqu’un père s’occupe de ses enfants, on dit souvent qu’il les « garde », un peu comme s’il en était le babysitteur. C’est offensant pour les hommes. Ce sont les enfants des autres que nous babysittons, pas les nôtres. Vous vous moquez de moi ? Cela s’appelle juste « être parent ».

Il faut laisser les gens être eux-mêmes, faire leurs propres choix en toute liberté.

Les filles sont dirigées vers les disciplines STEM mais les garçons ne sont pas envoyés dans le secteur des soins de santé alors qu’il manque cruellement de gens. L’horrible poupée My Little Pony de ma fille dit « Je t’aime maman » (rire). Mon fils est pourtant le meilleur papa du monde pour son nounours. Si cela se produit une fois, il n’y a pas de problème. Mais les garçons et les filles sont constamment catalogués. Un garçon atteint de dépression sera plus susceptible d’être considéré comme un patient atteint du TDAH. Et même mon fils entend parfois « les grands garçons ne pleurent pas ». Voilà pourquoi il mérite lui aussi que je fasse la grève. Pour plus d’égalité.

JENNA

Ce qui me frappe avec ces discussions sur l’égalité des genres, c’est qu’elles commencent à tourner rapidement autour de la nature contre la culture, c’est-à-dire, ce que nous avons appris contre ce qui est inné. En tant que femme transgenre, je porte un regard particulier sur le sujet. Je suis une femme, mais j’ai tout appris en tant que garçon. Ce que nous montrons à nos enfants influence grandement ce qu’ils considéreront comme normal à l’âge adulte. Beaucoup de préjugés sur les femmes reposent sur la supposition que beaucoup de traits féminins sont innés. La phrase « C’est juste dans la nature des femmes » sonne donc comme une banalité. Mais c’est de là qu’apparaissent les préjugés qui nous empêchent d’avancer. Je veux me battre contre cela.

Les discussions autour de l’égalité des genres tournent rapidement autour de la nature contre la culture. En tant que femme transgenre, je porte un regard particulier sur le sujet.

Au boulot, j’entends parfois dire les femmes au moment de rentrer chez elles qu’elles vont exercer leur deuxième emploi. Vous avez déjà entendu cela de la bouche d’un homme ? Les femmes encaissent cette charge de travail supplémentaire car c’est ce que l’on attend d’elles, parce que c’est la norme. Les gens me parlent différemment maintenant que je suis une femme. Je suis censée être plus prudente et moins donner mon avis de manière moins bruyante. Cela n’a rien avoir avec mon sexe de naissance, mais avec ce que la société attend de la femme.

Les droits des femmes ont grandement évolué ces dernières années. Mais en raison de cela, les gens croient que les femmes sont totalement libres et que l’égalité parfaite entre les hommes et les femmes a été atteinte. Ce n’est pas le cas, mais cela devient difficile de passer des étapes au vu de tout ce qui a déjà été accompli. Les gens se sentent plus rapidement attaqués dans cette phase. Plus le combat se poursuit, plus il fait intensifier les efforts. C’est pourquoi je veux mener une action le Jour de la Femme et faire grève pour montrer que des étapes sont encore nécessaires. Je pense que notre société n’a pas encore totalement compris en profondeur ce que signifiait l’égalité. Structurellement parlant, nous continuons à retomber dans les automatismes du conservatisme, comme les femmes qui s’occupent des tâches ménagères.

Ce huit mars, j’instaurerai donc un  » hors fonction  » dans lequel j’expliquerai pourquoi il est important pour moi d’entreprendre de nouvelles actions à l’occasion de la Journée de la femme. Je soutiens pleinement le Collectif 8 mars. Elles expliquent clairement pourquoi une Grève des femmes est nécessaire.

NATHALIE LE BLANC

J’irai faire la grève car je trouve que la Journée de la Femme est encore nécessaire. Ce n’est pas une fête ou l’occasion d’offrir un bouquet de fleurs à sa femme pour la remercier de son travail. C’est un jour qui sert à mettre en avant le chemin que notre société doit encore faire. Je suis positive et optimiste. C’est sûr, nous vivons mieux que nos grands-mères mais notre combat n’est pas terminé, c’est certain.

J’ai été éduquée par des féministes, ma maman et ma grand-mère. Pas en mots, maisen actes. Ma grand-mère était divorcée. Dans les années 60, c’était encore vu comme un acte de rébellion. Ma maman m’a appris à m’occuper de moi et à ne dépendre de personne. Les dernières générations de femmes ont combattu pour nos droits actuels mais les préjugés classiques sur les sexes ont la dent dure. Nous les voyons encore dans la chambre, dans notre compte bancaire et même au service urgence des hôpitaux.

La Journée de la Femme n’est pas une fête ou l’occasion d’offrir un bouquet de fleurs à sa femme pour la remercier de son travail.

Les femmes et les hommes sont considérés comme égaux dans de nombreux codes de loi. Or,la manière dont la société regarde les hommes et les femmes ne n’est pas encore du tout. Dans Femmes et Pouvoir : un manifeste, l’historienne Mary Beard pose le doigt sur la plaie : sur papier, tout semble parfait mais dans les pensées, tout n’est pas encore clair.

Lorsque j’ai entendu parler de la grève des Femmes, j’ai directement pensé à ce que Rutger Bregman avait écrit dans son livre Waarom vuilnismannen meer verdienen dan bankiers (Pourquoi les éboueurs méritent plus que les banquiers). Nous devrions plus payer les gens qui se chargent de ramasser nos déchets et de s’occupent de nos parents. S’ils s’arrêtent de travailler, l’impact sur notre société serait immense. Si les banquiers s’arrêtaient de travailler, cela ne changerait presque rien à notre vie quotidienne. C’est la même chose pour les femmes. Elles travaillent beaucoup dans l’ombre, tant à la maison qu’au bureau. La grève dévoilera ce travail. Admettons-le, le monde tomberait en ruine si les femmes abandonnaient toutes leurs positions. C’est pourquoi je trouve que cette grève est un bon moyen pour montrer le manque d’égalité. Cependant, une journée ne suffit pas à ouvrir les yeux de tout le monde.

Les grèves sont évidemment ennuyantes mais n’oublions pas qu’elles représentent un outil de pression formidables pour les groupes qui veulent revendiquer toute sorte de choses. Nous sommes déjà redevables de tant de choses : notre législation sociale, le droit de vote, le salaire minimum, le droit à des vacances payées, les journées de huit heures. Le mot féministe est un peu devenu un gros mot de nos jours. C’est fou non ? Qui aujourd’hui est contre l’égalité des droits et des chances ? Donc oui, je suis évidemment féministe parce que j’ai un utérus et un cerveau. J’ai repris mon slogan de ce vendredi de mon artiste préférée Janelle Monae : « We come in peace, but we mean business. »

Elles travaillent beaucoup dans l’ombre, tant à la maison qu’au bureau. La grève dévoilera ce travail. Admettons-le, le monde tomberait en ruine si les femmes abandonnaient toutes leurs positions.

KARIMA

Nous voyons que les femmes ont moins de droits que les hommes mais qu’elles travaillent plus. Surtout lorsqu’il y a des enfants. Dans les familles, on part trop souvent du principe que la femme s’occupera des enfants même si elle travaille au même titre que son mari. Je trouve cela injuste.

Plus jeune, je vivais avec mes huit soeurs et mes deux frères. Dans la culture berbère, le garçon dans la famille est plus important que la fille. Les garçons reçoivent plus d’opportunités et valent que les filles. Je l’ai déjà compris dès mon plus jeune âge. Lorsque j’étais enfant, je voulais être un garçon. J’ai été donnée en mariage et on m’a inculqué que la femme devait écouter les volontés de son mari et les exaucer. Nous sommes influencées dès notre plus jeune âge par notre culture et notre société.

Cependant, je pense que notre foi soit misogyne. Je suis musulmane et la femme n’est pas du tout déconsidérée dans l’Islam. Pour accéder au paradis, il faut être bon avec sa mère. Quand on étudie le Coran on constate que la femme occupe une position assez élevée dans l’Islam. Ce sont les hommes qui ont écrit les lois qui disent que la femme doit se soumettre. Pendant longtemps, nous avons vécu dans un monde d’hommes où les droits des femmes étaient effacés. J’ai été élevée dans ce contexte et je ressentais déjà l’injustice.

Je dois faire entendre ma voix face à cette injustice et aspirer à une égalité entre les hommes et les femmes.

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