Stéphane Hazée (Ecolo)

« Les entités fédérées ne peuvent pas être paralysées par la situation au Fédéral »

Pour Stéphane Hazée, le chef de groupe Ecolo au parlement de Wallonie, les entités fédérées ne peuvent être prises en otage par la situation au fédéral, si « difficile et inquiétante » soit-elle.

« S’il s’agit d’attendre quelques jours pour que les choses puissent se décanter, c’est une chose. Mais s’il s’agit de prendre les entités fédérées en otage, c’est autre chose. Je ne pense pas qu’il soit opportun, pour la Wallonie, de paralyser son gouvernement pendant des mois, d’autant qu’il est déjà à l’arrêt depuis la perte de la majorité » après le ralliement d’une députée MR aux listes Destexhe, a-t-il estimé vendredi sur les ondes de Bel RTL.

« On se trouve aujourd’hui dans une phase de décantation prudente, compréhensible au vu de la gravité de la situation fédérale, mais on ne peut pas imaginer que les entités fédérées soient prises en otage pendant des centaines de jours », a-t-il ajouté.

Stéphane Hazée était aux côtés de Jean-Marc Nollet, mercredi, lors de l’entretien avec Elio Di Rupo et Paul Magnette dans le cadre des consultations destinées à former la prochaine majorité régionale. « Nous avons fait campagne sur la transition écologique et solidaire mais aussi sur l’assainissement des pratiques politiques. C’est clairement ce message-là que nous amenons sur la table des négociations. Soit il y a des partenaires pour avancer dans ce sens, soit on se contente de quelques mesurettes, à la marge, et à ce moment-là, on fera sans nous. Ce qui compte, pour nous, c’est le contenu, pas le pouvoir. Le pouvoir n’est qu’un moyen », a-t-il répété à ce sujet en qualifiant par ailleurs de « scénario de blocage et d’alliance contre nature » une éventuelle coalition PS-MR.

Un MR dont la campagne virulente à l’égard des écologistes a laissé des traces. « Certains au MR ont changé de monde. Quand vous franchissez le mur de la vérité, vous vous retrouvez dans le monde du mensonge et je ne sais pas comment on sort de ce monde là. Il n’y a pas d’un côté la campagne électorale où l’on fait ce que l’on veut et, d’un autre côté, le monde civilisé que l’on retrouve après les élections », a souligné Stéphane Hazée. « Un examen de conscience doit être fait », a-t-il enfin affirmé.

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