© Thinkstock

Les enseignants bientôt mieux payés dans les écoles défavorisées ?

Le Vif

Quatre chercheurs de l’ULB qui se sont penchés sur l’inégalité dans l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles avancent l’idée d’une différentiation salariale. Selon eux, les enseignants dans les écoles défavorisées pourraient être mieux payés que leurs collègues en raison de leurs conditions de travail plus difficiles, rapporte lundi « La Libre ».

A l’occasion du 20e Congrès des économistes belges de langue française, les membres du Groupe de recherche sur les relations ethniques, les migrations et l’égalité (Germe) de l’ULB viendront présenter leurs travaux sur l’inégalité sociale et la performance dans l’enseignement en Belgique francophone.

Au centre de leur étude, se trouve le problème des écarts considérables constatés entre les meilleurs élèves et les plus faibles révélant un enseignement inefficace et inégalitaire. Les chercheurs pointent du doigt une forte ségrégation académique et socio-économique.

Parmi les difficultés relevées dans les écoles, figure le renouvellement très important des enseignants dans les écoles défavorisées. « Peut-être devons-nous oser nous opposer à cette application assez simpliste du principe ‘à travail égal, salaire égal’. Est-ce bien normal que les enseignants aient le même niveau de revenu alors que leurs conditions de travail, les défis pédagogiques rencontrés et le niveau de stress diffèrent fondamentalement d’une école à l’autre », expliquent-ils.

Interrogé par le quotidien, le sociologue Dirk Jacobs précise: « Ou bien on impose et organise la mixité sociale partout, en luttant activement contre la ségrégation. Ou bien on assure que les meilleures équipes se trouvent dans les écoles qui sont le plus confrontées à des défis. On doit pouvoir assurer qu’il y a une bonne école pour chaque enfant. Or, ce n’est pas le cas partout aujourd’hui ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire