Geert Bourgeois © BELGA

Les économies en personnel menacent le fonctionnement de l’administration flamande

« Les économies du gouvernement de Geert Bourgeois sur le personnel de la fonction publique rendent impossible le bon fonctionnement de l’administration », a affirme lundi le syndicat socialiste CGSP.

Ce n’est pas une coïncidence que le secrétaire général du département Economie, Sciences et Innovation, Dirk Van Melkebeke, ait cité ces économies parmi les raisons de son départ anticipé à la pension, selon le syndicat, qui affirme que d’autres hauts fonctionnaires sont également critiques. »

Mais ils n’osent pas exprimer ces critiques car ils craignent pour leur emploi », souligne Jan Van Wesemael à l’Agence Belga. Dirk Van Melkebeke a déclaré vendredi au journal ‘Standaard’ qu’il partirait à la pension plus tôt que prévu, en décembre, car il ne peut plus composer avec les économies imposées aux administrations flamandes.

Le haut fonctionnaire, étiqueté sp.a, a également laissé entendre que son passé politique lui jouait des tours depuis l’arrivée de la coalition N-VA, CD&V et Open Vld emmenée par Geert Bourgeois. Le syndicat socialiste de la fonction publique, la CGSP, voit dans les critiques émises par Dirk Van Melkebeke une confirmation de son propre point de vue, à savoir que les économies en interne menacent le fonctionnement de la fonction publique.

Juste avant les vacances d’été, le gouvernement flamand s’était mis d’accord sur la répartition de l’effort au sein de l’administration flamande. D’ici 2019, 886 emplois temps plein vont disparaître ici et là dans les différents départements. Cela représente 1.950 fonctionnaires. Jan Van Wesemael, secrétaire général à la CGSP Services publics, ne veut pas entendre parler de ces économies, qui seraient selon lui souvent « irréfléchies ». « Un exemple: on économise sur le café. Avant, il était préparé par des personnes, maintenant c’est par des machines. Mais qu’est-ce qu’on remarque? Ces machines reviennent, par leur consommation et coûts de location, plus cher que le personnel. On a économisé sur le personnel, mais les coûts ont augmenté ». Il critique aussi, comme Dirk Van Melkebeke, le recours de plus en plus fréquent à des bureaux de consultance et des partenaires privés.

« Avant, on utilisait ses propres juristes pour élaborer les textes de loi. Maintenant, les avis juridiques sont souvent sous-traités. Ce n’est pas seulement plus cher, ça comporte aussi des risques, car il n’y a pas assez de garanties quant à la neutralité de ces entreprises », conclut le syndicaliste.

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