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Les crimes d’honneur ne sont pas une fatalité

De nombreux cas ont débouché sur des drames parce que les victimes n’avaient pas de structure d’accueil et suite à une mauvaise prise en charge de la police ou des services de soins. C’est ce que conclut une enquête réalisée par des chercheurs de la VUB et de l’Université de Gand et à laquelle « De Standaard » fait écho samedi.

Les chercheurs ont interrogé quelques dizaines de personnes qui travaillent dans la police, le milieu judiciaire, l’enseignement, l’accueil psychosocial et les soins de santé. Il ressort de leur enquête que des faits de violence commis au nom de l’honneur se produisent plus souvent qu’on ne le croit et qu’il n’existe pas de réelle politique pour y faire face. Le personnel de soins et de secours ne connaît que très peu ce phénomène, ce qui l’empêche de réagir adéquatement.

Le rapport conclut à l’urgence d’apporter la formation requise aux policiers, magistrats, personnel de soin, enseignant, etc. Des personnes de référence, disposant des compétences nécessaires, devraient également être désignées.

L’étude se montre aussi critique envers la police qui n’apporterait pas toujours de suite aux plaintes relatives à ce genre de faits. Elle préconise également la création d’une banque de données où ces faits seraient recensés.

« La Libre » a également fait écho à cette étude qui a été remise à la ministre de l’Égalité des chances, Joëlle Milquet. Celle-ci rencontrera les auteurs en vue de mettre en oeuvre un plan de lutte contre les violences liées à l’honneur, notamment les mariages forcés.

LeVif.be avec Belga

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