Le ministre fédéral de l'Agriculture, Willy Borsus, à Libramont. © Belga

Les CPAS wallons réclament des moyens au Fédéral

Les CPAS wallons ont réclamé du gouvernement fédéral les moyens financiers et de fonctionnement adéquats pour assurer l’accueil et l’accompagnement des demandeurs d’asile. Une évaluation est attendue pour la fin août, a répondu le ministre de l’Intégration sociale, Willy Borsus.

Les CPAS sont concernés à double titre par l’afflux actuel de migrants: ils sont partenaires de l’agence fédérale Fedasil pour l’accueil des demandeurs d’asile et octroient par ailleurs le droit à l’aide ou à l’intégration sociales. Concernant l’accueil, s’ils saluent les efforts en cours pour éviter une saturation du réseau, les CPAS wallons n’en regrettent pas moins « amèrement » les fermetures ces deux dernières années de nombreuses initiatives locales d’accueil (ILA). Près de 200 places ILA ont encore été fermées en juin dernier en Wallonie, « alors qu’une crise de l’accueil était prévisible, même si son ampleur ne l’était pas », note dans un communiqué Ariane Michel, conseillère à la Fédération des CPAS de Wallonie. Et les CPAS de partager leurs inquiétudes quant à la garantie d’un accompagnement de qualité pour l’accueil en urgence dans les casernes militaires. Quant à l’octroi de l’aide et ou de l’intégration sociales, « un afflux massif de nouveaux bénéficiaires » se profile, selon les CPAS wallons: « le flux actuel de demandeurs d’asile comprend essentiellement des nationalités avec un haut taux de chance d’obtenir un titre de séjour, ce qui leur ouvrira le droit à une aide sociale ou à un revenu d’intégration en cas de ressources insuffisantes ». L’accélération des délais pour sortir du réseau d’accueil les inquiète aussi, pour les personnes n’ayant pas encore trouvé de logement et donc menacées de se retrouver sans abri. Et pour celles qui auront trouvé un logement, les CPAS devront également prendre en charge sur fonds propres les garanties locatives et les premiers loyers. L’accompagnement de ces personnes primo-arrivantes nécessitera aussi « un effort colossal des CPAS, ne serait-ce qu’en termes de ressources humaines ». Or, les CPAS se disent déjà acculés par la prise en charge de missions supplémentaires peu, voire pas financées, comme la fin de droit aux allocations d’insertion. « C’est au Fédéral à dégager les solutions et les moyens adéquats, y compris en termes de fonctionnement, afin d’éviter qu’un tsunami social ne se produise », exhortent-ils.

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