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« Les communes n’ont plus de bas de laine »

Pour présenter un budget à l’équilibre, les communes wallonnes ont recours aux réserves qu’elles avaient constituées, constate une étude de l’Union des villes et communes de Wallonie (UVCW), évoquée dans les titres Sudpresse jeudi. Ces « bas de laine » ont fondu de moitié entre 2011 et 2018.

Ces réserves peuvent servir pour faire face à des difficultés financières ou pour procéder à des investissements. Leur érosion « combinée à un faible niveau d’investissements (…) laisse donc penser que les communes utilisent principalement leurs réserves pour maintenir leurs finances à flot », observent les auteurs de l’étude, les conseillers Katlyn Van Overmeire et Julien Flagothier. Ils observent d’une part une diminution constante des recettes, liées notamment au tax shift qui a une répercussion sur les additionnels à l’impôt des personnes physiques perçu par les communes.

D’autre part, les communes wallonnes font face à une pression toujours plus forte sur les dépenses, pour les zones de police, les zones de secours, l’augmentation des charges des CPAS, les pensions des agents communaux. « Les communes ont assez peu de marges de manoeuvre », en conclut Julien Flagothier. « Ce qu’il faudrait, c’est que le fédéral et les régions reprennent la charge des zones de police et des pensions. Et il faut aussi que, quand une autorité supérieure prend une mesure qui touche les recettes communales, ce soit compensé entièrement. La situation est très inquiétante », met-il en garde.

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