La centrale nucléaire de Doel. © Belga

Les centrales nucléaires belges vulnérables face à un attentat, selon Greenpeace

Les bassins de refroidissement des centrales nucléaires en Belgique et en France ne sont pas suffisamment protégés contre une attaque extérieure, selon un rapport d’experts indépendants mandatés par Greenpeace France.

La division belge de l’organisation environnementale transmettra le document complet, qui est confidentiel, à l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), au Centre de crise et au ministre de l’Intérieur Jan Jambon, compétent en matière de sécurité nucléaire.

A la suite des récents attentats en France et en Belgique, Greenpeace a demandé à sept experts internationaux de vérifier si les centrales nucléaires des deux pays pouvaient résister à des agressions extérieures telles qu’une chute d’avion ou une attaque à l’arme lourde. D’après eux, les bassins de stockage des barres de combustible usagé, situés à l’extérieur des bâtiments blindés du réacteur, sont extrêmement vulnérables.

Ils présentent en outre une radioactivité beaucoup plus concentrée que les réacteurs eux-mêmes. S’ils étaient endommagés lors d’une attaque entraînant la vidange de l’eau de refroidissement, les barres de combustible seraient mises à nu, entraînant une hausse de la température et des rayonnements, prévient l’organisation environnementale, qui redoute un impact radiologique important.

« Il est incompréhensible que l’AFCN n’ait pas imposé de mesures de protection additionnelles lorsqu’elle a autorisé la prolongation pour dix ans des réacteurs les plus anciens et les moins protégés, Doel 1, Doel 2 et Tihange 1 », analyse Eloi Glorieux. Cet expert nucléaire chez Greenpeace Belgique rappelle la proximité de grandes villes comme Anvers, Liège et Namur avec ces centrales.

Le parc nucléaire français, qui compte actuellement 58 réacteurs en activité, est également pointé du doigt par le rapport des experts.

« EDF et Engie Electrabel, qui exploitent les centrales en France et en Belgique, ont la responsabilité de renforcer la sécurité de ces installations vulnérables », estime Eloi Glorieux

Contenu partenaire