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Les célibataires, les laissés-pour-compte de la politique

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

D’après les chiffres relayés par le quotidien De Morgen, environ un tiers des ménages belges ne comptent qu’une seule personne. En 1980, ce nombre s’élevait à 23 pour cent alors qu’en 1950 seuls 16 pour cent des ménages étaient constitués d’une personne seule. À l’heure actuelle, 1,7 million de Belges vivent seuls.

Pourtant, les personnes seules sont négligées par la politique. D’après l’OCDE, comme le système est conçu en fonction des familles et des couples, les Belges célibataires sans enfants paient plus d’impôts que quiconque en Europe Occidentale. Les Belges seuls sont également désavantagés en matière de droits de succession étant donné que ceux-ci sont beaucoup plus élevés (80 pour cent à Bruxelles et en Wallonie) quand on lègue son héritage à un ami ou ses frères et soeurs.

Interrogé par le quotidien De Morgen le politologue Dave Sinardet (VUB) ne comprend pourquoi les personnes seules sont désavantagées. « Je me suis également demandé pourquoi la politique délaissait ce groupe. La rue de la Loi doit réaliser qu’il y a là un potentiel électoral énorme. D’après lui, les célibataires sont souvent considérés négativement et les partis préfèrent afficher une famille heureuse sur leurs brochures.

La députée bruxelloise Carla Dejonghe (Open VLD) s’est consacrée au thème et plaide notamment pour un « réflexe célibataire » qui étudie l’impact de toutes les décisions gouvernementales sur les personnes seules.

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