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Les bébés porteront le nom de leur papa, de leur maman ou les deux

Le Vif

Bientôt, les parents pourront choisir librement quel nom de famille ils souhaitent donner à leur enfant: celui du papa, celui de la maman ou les deux, rapporte samedi Het Laatste Nieuws.

Un projet de loi de la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) devrait donc mettre fin à la discrimination dont sont victimes les mamans depuis des siècles. Désormais, les parents pourront choisir ensemble le nom de famille de leur enfant: celui du père, de la mère ou une combinaison des deux noms, comme en Espagne. Ils peuvent également choisir dans ce cas lequel des deux noms doit précéder l’autre.

La Belgique rejoint dès lors le groupe des pays européens avec la plus grande liberté en ce qui concerne le choix du nom de famille. Même aux Pays-Bas ou en Scandinavie, les règles sont plus strictes.

Si la famille a opté pour une formule déterminée lors de la naissance du premier enfant, les petites soeurs et petits frères recevront automatiquement le même nom. Les noms de famille existants ne seront pas non plus modifiés et resteront tels qu’ils sont. La nouvelle réglementation ne sera d’application qu’à partir du moment où la loi aura été approuvée. Selon le journal, cela pourrait déjà être le cas à l’automne de cette année.

Un pas en avant, estime Karine Lalieux

L’initiative de la ministre de la Justice Annemie Turtelboom constitue « un premier pas » dans la bonne direction, s’est réjouie samedi la députée Karine Lalieux (PS), qui réclame depuis 10 ans des avancées en la matière.

Présidente, à la Chambre, du Comité d’avis pour l’Emancipation sociale, Karine Lalieux défend la solution du double port du nom, et non celui du choix laissé aux parents. Sa proposition, qui n’a jamais pu être soutenue par une majorité parlementaire, n’est donc pas celle retenue par la ministre mais la députée PS estime néanmoins qu’il s’agit « d’un grand pas en avant ». « C’est une avancée en termes d’égalité, qui mettra fin aux discriminations et favorisera la reconnaissance de la filiation tant masculine que féminine », a-t-elle indiqué.

La Belgique rejoint dès lors le groupe des pays européens avec la plus grande liberté en ce qui concerne le choix du nom de famille. « La situation se régularise alors que la Belgique restait en retrait par rapport à l’évolution de la législation internationale », a confirmé Mme Lalieux.

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