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Les administrateurs de Newin, filiale de Nethys, ont touché 411 euros brut par mois

Le président, les vice-présidents et membres du conseil d’administration de Newin, la filiale d’intégration des services informatiques de Nethys, ont touché, en 2014 et 2015, 205 euros net par mois (ou 411 euros brut) en tantièmes redistribués par Nethys, a affirmé samedi son administrateur-délégué, Philippe Naelten, contestant fermement la clé de réparation avancée par L’Echo permettant à chaque membre du CA de toucher 360.000 euros sur deux ans.

La société Newin, active dans les technologies de la télécommunication à destination des grandes et moyennes entreprises, a été rachetée par Tecteo, devenu Nethys, en 2009. Sur les années 2014 et 2014, elle a réalisé cinq millions d’euros de bénéfices et a reversé à Nethys, son actionnaire-unique, 4,3 millions d’euros en tantièmes.

Si la totalité de ces tantièmes, qui représentent 90% des bénéfices nets de Newin, ont été distribués équitablement entre administrateurs, chacun d’entre eux aurait touché 190.000 puis 177.000 euros, selon les calculs du quotidien.

Or seule une partie a en réalité été reversée aux administrateurs de Newin, selon Philippe Naelten. « Hors de ces 4,3 millions d’euros, les autres administrateurs, à savoir le président, les vice-présidents et membres du conseil d’administration, ont, en tout et pour tout, reçu un montant global de 79.000 euros sur deux ans, ce qui fait une moyenne de 205 euros nets par mois. Soit 55 fois moins que les chiffres avancés par L’Echo », tient à souligner l’administrateur-délégué.

Philippe Naelten estime que ces affirmations « salissent la réputation de personnes qui s’emploient au quotidien à développer des outils économiques précieux pour notre région ».

Le chiffre d’affaires de Newin est passé de 35,8 millions d’euros en 2014 à 53 millions d’euros prévus pour 2017. L’entreprise, qui emploie actuellement 80 personnes, a créé une dizaine d’emplois sur les deux dernières années. « Nos projets actuels, qui visent à développer l’IOT (Internet Of Things), le big data, les services cloud et d’autres services à valeur ajoutée, devraient en outre permettre la création d’emplois conséquents dans les prochaines années », prédit l’administrateur-délégué.

Nethys ne conteste, par ailleurs, pas le recours aux tantièmes, un procédé légal qui constitue « une modélisation fiscale pour concentrer la fiscalité du groupe au niveau de Nethys », s’est justifié la filiale du holding public Publifin.

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