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« Les actes de haine à caractère antisémite restent une réalité »

Dix ans après la Déclaration de Berlin signée par les États membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la mobilisation contre la résurgence de l’antisémitisme en Europe, les discours de haine, les actes de haine à caractère antisémite restent une réalité, souligne vendredi le Centre interfédéral pour l’égalité des chances à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le fascisme et l’antisémitisme célébrée le 9 novembre.

Le Centre fait référence notamment à la fusillade au Musée Juif de Belgique le 24 mai dernier et qui a fait quatre victimes. Il ajoute qu’il a appelé à plusieurs reprises au dialogue et au respect pendant l’été 2014, lors de l’escalade de violence au Moyen-Orient, après avoir « enregistré des situations de discriminations à l’égard de juifs ». « Un délit de haine est non seulement particulièrement traumatisant pour la victime et son entourage, mais il engendre également un sentiment de peur et d’insécurité au sein du groupe auquel appartient la victime. Ce type d’acte constitue un réel danger pour la démocratie et la société dans son ensemble », explique le directeur-adjoint du Centre interfédéral pour l’égalité des chances, Patrick Charlier. Le Centre souhaite que le dixième anniversaire de la Déclaration de Berlin soit marqué par un esprit de dialogue et de réconciliation. « L’emballement des actes antisémites en Belgique observé ces derniers mois souligne l’urgence qu’il y a à intégrer ce combat dans le prochain programme gouvernemental », avait déclaré le président de la Ligue Belge contre l’Antisémitisme (LBCA) Joël Rubinfeld, le jour de l’incendie criminel dans une synagogue à Anderlecht, le 16 septembre dernier.

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