La vidéo d'Animal Rights dénonce les pratiques barbares de l'abattoir de Tielt © Capture d'écran

Les abattoirs flamands peuvent mieux faire

Les abattoirs du nord du pays doivent redoubler d’efforts pour améliorer leur fonctionnement, selon un état des lieux demandé par le ministre flamand du Bien-être animal, Ben Weyts (N-VA), à la suite des graves manquements observés l’an dernier à l’abattoir de Tielt.

Les chercheurs de la haute-école Thomas More n’ont constaté, lors de contrôles menés dans 31 abattoirs (sur une quarantaine au total en Flandre), aucune violation grave ou systématique du bien-être animal. En revanche, ils ont pointé d’importants manquements à chaque phase du processus d’abattage. Ainsi, l’étourdissement des animaux n’est pas correctement réalisé « à 100% »: sept des 11 abattoirs bovins ne sont pas parvenus au premier coup à faire perdre conscience aux animaux.

En outre, tous les abattoirs utilisent un stimulateur électrique pour faire avancer les bovins. Ces stimulateurs ne sont pas interdits mais ils sont censés n’être utilisés qu’en dernier recours. Les chercheurs trouvent également les abattoirs trop bruyants et dénoncent le fait que les animaux vivants soient confrontés au sang, à de l’eau souillée par du sang et à la vue de carcasses d’animaux morts.

« Ce rapport montre que les abattoirs fournissent effectivement des efforts pour garantir durablement le bien-être animal », réagit Michael Gore, l’administrateur délégué de la Febev, la fédération belge de la viande, cité par De Standaard. « Comme dans tout audit, il y a des points d’amélioration. Ces choses sont en soi relativement faciles à résoudre ».

Le parlementaire indépendant Hermes Sanctorum souligne pour sa part que les contrôles avaient été annoncés à l’avance.

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