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Le système de primes entrave l’efficacité de la police

Le Vif

Cette semaine, la Commission d’enquête sur les attentats de Bruxelles devrait faire le point sur la sécurité en Belgique. Elle souhaite mettre fin aux effets pervers de différentes primes des policiers afin que les bonnes personnes occupent les bons postes.

À en croire le quotidien De Standaard, à l’heure actuelle, ce sont surtout les services opérationnels aux horaires irréguliers qui profitent des primes octroyées pour le travail de nuit et de week-end, les situations dangereuses, etc. Ils profitent des primes aux dépens des agents des quartiers et des policiers qui travaillent pour un service central.

Aujourd’hui, il arrive souvent que les personnes dotées de l’expertise nécessaire ne mettent pas leurs compétences aux services centraux parce qu’elles y gagnent moins bien leur vie – même si ce nouvel emploi est une promotion. Et les conséquences de ce désintérêt pour les services centraux peuvent se révéler dramatiques.

De Standaard cite l’exemple de la Direction centrale de la lutte contre la criminalité grave et organisée. Les défaillances commises autour du dossier du futur kamikaze Ibrahim El Bakraoui sont survenues à un moment où la direction souffrait d’un manque de personnel dû au système de primes et des économies. Aussi la Commission recommande-t-elle de revoir toutes les fonctions afin que les services centraux soient occupés par les bonnes personnes et que le métier d’agent de quartier soit revalorisé.

Risque d’abus

Comme le rappelle De Standaard, ce n’est pas la première fois que les primes sont dans le collimateur. En 2014, le Comité P avait déjà jugé que le système de primes et d’indemnités représente un « risque maximal d’abus ». L’année dernière la Cour des comptes avait également dénoncé le manque de contrôle de chasseurs de primes à la police. Et plusieurs ministres de l’Intérieur, dont Joëlle Milquet (cdH), ont tenté en vain de mettre fin à ce système. (CB)

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