Carte blanche

Le stage citoyen, l’émancipation par la sensibilisation

Dans le cadre de sa nouvelle campagne, la Fédération des Etudiants Libéraux innove et propose son Pacte pour un enseignement d’excellence. Une vision fondée sur des propositions neuves dans le but de permettre à chacun de trouver sa place, de s’épanouir. Pour nous, l’enseignement de demain doit constituer une porte d’entrée dans la société, dans le monde du travail et de la citoyenneté.

La question citoyenne est au coeur de notre projet et de nos idées. En effet, nous défendons depuis toujours une participation active de nos jeunes à la vie de la collectivité. Dans le cadre de notre Pacte pour un enseignement qui vise l’excellence, il nous importe d’inclure davantage la citoyenneté au coeur du projet pédagogique. La citoyenneté ne se résume pas à un seul cours aux contours assez flous. Dès lors, nous proposons l’inclusion d’un stage citoyen sur base volontaire qui s’intégrera dans le programme du secondaire dès la 2e année. Ainsi, cela permettra de compléter le cours de citoyenneté par une approche pratique. Afin d’encourager les jeunes qui s’engagent ou qui feront le choix de s’engager pour la société, nous proposons d’offrir des chèques-culture. Cette expérience a pour but de sensibiliser le jeune, organiser sa rencontre avec l’autre et a vocation à faire naître un réel engagement citoyen voire des projets professionnels futurs.

Concrètement, il s’agit de permettre au jeune de s’investir auprès d’une cause qui lui tient à coeur, à raison d’un volume horaire minimum d’une vingtaine d’heures par an. Certes, le nombre d’heures pourrait être plus élevé afin de présenter une plus-value considérable pour l’acteur sociétal accueillant mais cela se fait au risque d’alourdir considérablement le temps-libre du jeune et de facto sa motivation. Pour ces dernières raisons, le jeune doit être l’initiateur du choix de la cause, l’organisme ou de l’ASBL au sein duquel il souhaite s’investir. Il serait également possible d’effectuer le stage au sein d’une entreprise. L’école pourra également être un vecteur de proposition à travers des actions de sensibilisation d’associations intéressées de collaborer avec la jeunesse. Si certains établissements ont déjà franchi le pas, il s’agit d’encourager le développement de ce projet et d’accorder une reconnaissance à ceux qui en ont déjà fait le pari. En outre, il sera possible de faire valoir un engagement préexistant qu’il soit citoyen, social ou sportif. Ainsi, le jeune engagé dans un mouvement de jeunesse ou encore dans un club de sport pourrait bénéficier de cette mesure.

Cette proposition a le mérite de conjuguer une sensibilisation du jeune à certaines causes et d’offrir une aide et un intérêt de la jeunesse à l’égard de certaines associations qui oeuvrent par exemple auprès de personnes âgées, handicapées ou auprès de causes humanitaires, environnementales, etc. tout en accordant une reconnaissance à ceux qui font le choix de s’engager pour la citoyenneté. Il y a un océan de possibilités au sein duquel tout jeune pourra trouver sa place et ainsi s’émanciper afin de devenir un citoyen responsable, actif, critique et solidaire. Tant la société que la jeunesse seront gagnants. Il s’agit de révolutionner notre modèle d’enseignement qui doit devenir une porte ouverte sur la société et permettre une émancipation citoyenne de notre jeunesse.

Par Cédric Pierre, Président de la Fédération des Étudiants Libéraux

Retrouvez toutes nos autres propositions afin de réformer l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles sur www.lafelfaitsonpacte.be

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