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Le « smiling mask », un masque antivirus qui rend le sourire

Le Vif

Un masque affichant votre sourire, le « smiling mask ». C’est l’idée qu’ont eue de jeunes entrepreneurs belges, et qui a déjà séduit des serveurs de restaurant ou des soignants soucieux d’offrir un surplus d’humanité à leurs patients.

Le concept du moment contre la pandémie de coronavirus: un appareil type Photomaton prend un cliché du bas de votre visage avant de l’imprimer sur un masque en tissu. L’opération, qui ne prend que quelques minutes, est aussi possible via un site internet. Le résultat est très réaliste, a constaté l’AFP.

« Dans les hôpitaux, les maisons de repos et certains commerces, le masque dit +médical+ est souvent vu comme une forme de déshumanisation. En redonnant au médecin ou à la soignante le véritable aspect de son visage, les patients se sentent mieux. On crée un surplus d’affection », dit Charles de Bellefroid, l’un des cofondateurs de Cheesebox, la société qui produit les « Smiling Mask ». « Soyons clairs, ce ne sont pas des masques chirurgicaux mais ce ne sont pas des gadgets. Double couche de coton et porte-filtre: ils répondent aux normes sanitaires », assure l’entrepreneur.

L’idée a déjà séduit le CHU Brugmann, notamment spécialisé dans l’accueil d’enfants malades. « Avec le masque c’est difficile d’accueillir le patient avec un sourire », témoigne Hind Ouali, adjointe au directeur des opérations du CHU. Cette solution « montre notre volonté de les accueillir avec optimisme et bienveillance », à un moment « où l’on doit être plus chaleureux que d’habitude », ajoute-t-elle.

Et le secteur des soins n’est pas le seul à être séduit. « Dans les restos, pour les coiffeurs, c’est un vrai plus, c’est important d’apporter une émotion sur un visage », assurent les initiateurs du projet.

Dans un restaurant bruxellois, à l’heure de la réouverture après trois mois de confinement, Audrey, une cliente habituée, a tenté elle-même l’expérience du « smiling mask » déjà adopté par les serveurs.

« Je trouve ça top ! C’est beaucoup mieux, plus chaleureux, que les masques anonymes ou les masques chirurgicaux habituels », souligne la jeune femme en enfilant son masque. « Seule la bouche ne bouge pas mais on retrouve l’expression du visage en entier », poursuit-elle.

« En général, les réactions sont très positives. C’est marrant, ludique. Les gens sont souvent impressionnés même », complète Charles de Bellefroid.

Il affirme avoir déjà des clients en Belgique et au Luxembourg, alors que son concept n’a été « imaginé qu’à la mi-mars ».

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