Les bureaux du Soir, rue Royale à Bruxelles, aux couleurs de "Je suis Charlie". © BELGA/Nicolas Maeterlinck

Le siège du journal Le Soir évacué à la suite d’une alerte à la bombe

Les bureaux du journal Le Soir, rue Royale à Bruxelles, ont été évacués dimanche après-midi après une alerte à la bombe, a-t-on appris dimanche. Toute la rue Royale est actuellement bouclée par les forces de l’ordre.

« Un coup de fil anonyme proférant des menaces a abouti à la rédaction, suite à quoi il a été décidé d’évacuer le bâtiment », a indiqué dimanche Maroun Labaki, responsable des pages internationales du quotidien, interrogé par l’agence Belga.

Outre la rédaction du Soir, celles de La Capitale et du Soir Mag, situées dans le même bâtiment, ont également été évacuées dimanche. Selon M. Labaki, l’imprimerie du groupe, située à Nivelles, a elle aussi été vidée de son personnel par mesure de précaution.

Cette alerte à la bombe intervient alors que plusieurs milliers de personnes défilent dans les rues de Bruxelles dans le cadre d’une « marche citoyenne contre la haine et pour la liberté d’expression » à la suite des attaques sanglantes menées cette semaine à Paris (France).

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L’individu a précisé par téléphone au Soir « en avoir assez de la couverture de l’événement Charlie Hebdo qui « nourrit l’extrême droite ». » « Il s’est identifié mais les vérifications sont en cours », explique la rédaction du Soir dans une brève note postée sur son site internet.

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Dans un tweet, la rédactrice en chef Béatrice Delvaux dit la rédaction « très sereine ».

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Afin de boucler malgré tout leur édition de lundi, les journalistes ont trouvé refuge dans un hôtel voisin. Le site internet du quotidien, lui, fonctionne normalement.

Selon « Le Soir », les menaces téléphoniques ont été proférées par un individu se présentant comme Thierry Carreyn, un ex-imprimeur de 53 ans déjà connu de la justice pour le dépôt d’une bombe en 1999 devant les locaux du Vlaams Blok (aujourd’hui Vlaams Belang). Dans son coup de fil, l’homme, se réclamant de « l’extrême gauche », a dit vouloir arrêter la couverture médiatique de l’attentat contre Charlie Hebdo, qui, selon lui, nourrirait l' »extrême droite ».

D’après les responsables du quotidien, des chiens policiers étaient toujours attendus sur place pour déceler l’éventuelle présence d’explosifs dans le bâtiment.

Cette alerte à la bombe est survenue alors que 20.000 personnes participaient dans les rues de Bruxelles à une « marche citoyenne contre la haine et pour la liberté d’expression », organisée après les attaques sanglantes cette semaine à Paris (France).

Elle intervient également dans la foulée d’une attaque au cocktail molotov, dimanche matin, contre un quotidien allemand de Hambourg qui avait publié la semaine dernière des caricatures de Mahomet provenant de Charlie Hebdo. Cette attaque n’a pas fait de victimes.

Fin d’alerte à la rédaction du Soir: le quotidien dans les kiosques lundi matin

L’alerte à la bombe qui visait la rédaction du quotidien « Le Soir » depuis le début d’après-midi dimanche a été levée en début de soirée sans qu’aucun explosif n’ait été découvert dans les locaux, a confirmé un responsable de la rédaction interrogé par l’agence Belga.

Les journalistes ont retrouvé leurs bureaux peu après 20h00, à l’issue de plus de cinq heures d’absence forcée. Le quotidien sortira bien lundi matin dans les kiosques malgré ces déboires, la rédaction ayant trouvé provisoirement refuge durant l’après-midi dans un hôtel voisin, a indiqué Didier Hamann, directeur général du « Soir ».

« Cette alerte à la bombe en ce jour emblématique en terme de liberté d’expression, c’est juste fou! « , a-t-il commenté. « Ce qui aurait été pris à la légère il y a cinq jours (avant l’attaque de Charlie Hebdo, ndlr) et aurait même paru totalement impensable, a été pris très au sérieux. On en aurait ri, et maintenant on se dit que tout peut arriver. C’est un sentiment singulier ».

Un homme interpellé

Un quinquagénaire a été interpellé dimanche à la suite de l’alerte à la bombe qui visait la rédaction du quotidien « Le Soir » depuis le début d’après-midi et qui a été levée en début de soirée, a indiqué le parquet de Bruxelles.

« Le suspect T. C., né en 1962, sera entendu par les enquêteurs de la police locale de Bruxelles-Capitale Ixelles », a précisé le parquet. Des informations supplémentaires sur cette affaire devraient être communiquées lundi matin lors du point presse.

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