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Le siège du cdH envahi par 40 défenseurs des sans-papiers

Une quarantaine de militants issus de diverses associations occupent depuis jeudi matin, vers 10h30, le hall du siège du cdH. Ceux-ci réclament pour les sans-papiers grévistes de la faim de la rue des Chartreux l’obtention d’un permis de travail C.

Les associations représentées sont Bruxelles-Laïque, la Ligue des Droits de l’Homme et le Centre d’Action Laïque. La Coordination contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation (CRER) est également présente. Cette action est menée en soutien aux 25 sans-papiers en grève de la faim depuis 63 jours dans un immeuble de la rue des Chartreux, dans le centre de Bruxelles.

« L’Office des étrangers a signifié jeudi matin aux grévistes de la faim que leur carte orange, autorisant leur séjour pour raisons médicales pendant trois mois, n’a pas été renouvelée », précise un porte-parole des militants.

Lors de précédentes grèves de la faim en 2009, les sans-papiers avaient bénéficié de cette carte orange, valable 3 mois et renouvelable plusieurs fois, leur permettant d’accéder aux soins de santé et au CPAS. Celle-ci donne en principe aussi accès au travail, mais les sans-papiers estiment qu’elle n’est pas suffisante, obligeant en pratique ces derniers à travailler dans l’illégalité.

Les sans-papiers réclament dès lors à Melchior Wathelet (cdH), secrétaire d’Etat à la politique de Migration et d’Asile, un permis de travail C, d’une durée limitée à un an et valable pour toutes les professions salariées en Belgique.

La grève de la faim n’offre pas de droit supplémentaire

Le secrétaire d’État renvoie aux instances compétentes où leurs dossiers sont pendants. « Faire la grève de la faim ne donne pas de droit supplémentaire », a indiqué Melchior Wathelet.

Le cabinet du secrétaire d’État ne dispose pas d’information à cet égard. « Ce n’est pas à moi à prendre une décision », a souligné M. Wathelet, rappelant les compétences des « instances administratives ».

Le secrétaire d’État a fait observer que les 25 personnes en grève de la faim auraient pu introduire en 2009 une demande de « régularisation sur base du travail ».

Par ailleurs, bénéficiant d’une « attestation d’immatriculation » pour raison de santé (carte orange), octroyée après une première grève de la faim, elles se trouvent en « séjour régulier sur le territoire ». Aujourd’hui, leur dossier est pendant.

Le Vif.be, avec Belga

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