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Le roi Philippe dénonce « certaines attitudes indignes de nos sociétés face aux pressions migratoires »

Le roi Philippe a mis l’accent, dans son discours prononcé mercredi devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, sur les valeurs fondamentales européennes, fustigeant l’individualisme et l’indifférence, qui peuvent mener à des « situations indignes ».

« Les droits et libertés trouvent leurs racines dans l’idée d’une société décente. J’entends par là: une société qui bannit les abus de pouvoir, les indignités et l’humiliation », a déclaré le roi dans l’hémicycle du Conseil de l’Europe.

« Malgré des avancées indéniables, il reste encore, dans nos sociétés, trop de situations où des hommes et des femmes ne sont pas traités avec dignité. » Le roi a notamment cité « certaines attitudes indignes que nos sociétés développent face aux pressions migratoires », qui « ne sont pas seulement le fait d’individus mais aussi d’institutions ».

« Les événements tragiques récents en mer Méditerranée » en sont une illustration poignante. L’indifférence, quant à elle, fait que « nous détournons notre regard de la pauvreté, de la précarité et de la solitude, pourtant bien présents autour de nous, et qui sont autant d’insultes aux droits humains ».

Pour construire et préserver une « société décente », la « responsabilité collective aujourd’hui est de créer un ordre social et international tel que les droits fondamentaux civils et politiques, économiques, sociaux et culturels puissent trouver plein effet ».

Les sociétés « ne sont pas dénuées d’instruments » pour promouvoir cette « culture de la dignité », a poursuivi le roi: enseignement, éducation, respect mutuel dans les relations de travail, lutte contre le trafic des êtres humain et contre les discours de haine incitant à la violence et à l’extrémisme. Après avoir encouragé vivement les membres du Conseil de l’Europe « dans leur action et leur engagement », Philippe les a appelés à « consolider et améliorer l’héritage » que constitue le Conseil de l’Europe, édifice de démocratie et d’état de droit.

Le roi et la reine ont ensuite offert une partition originale d’un concerto pour piano du compositeur belge Marcel Poot, pièce imposée au Concours Reine Elisabeth. Un cadeau symbolique à plusieurs titres: la partition date de 1960, l’année de naissance du roi, elle représente une valeur qui rapproche les gens et elle est liée à un Concours dont la reine Mathilde a repris le haut patronage.

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