Après plus de quatre heures d’entrevue avec le formateur Elio Di Rupo, le roi lui a demandé de poursuivre sa mission, a annoncé le Palais dans un communiqué. Avant de donner sa réponse, Elio Di Rupo a demandé « un bref délai de réflexion afin de vérifier la possibilité d’aboutir à un accord acceptable pour les six formations » impliquées actuellement dans les négociations gouvernementales.
Le formateur démissionnaire entamera dès jeudi des contacts bilatéraux dans la plus grande discrétion, a indiqué la porte-parole du formateur, qui n’a pas voulu donner d’autres précisions.
De son côté, le roi a lancé un nouvel appel aux six partis politiques. Il « demande instamment à chacun de ces partis d’accomplir l’effort additionnel nécessaire pour clôturer les négociations budgétaires et socio-économiques et former un gouvernement dans les meilleurs délais ».
Elio Di Rupo a demandé lundi à être déchargé de sa mission de formation. Le roi a gardé sa décision en suspend, le temps de consulter les représentants dans six partis autour de la table des négociations. Mardi ont défilé, à Ciergnon, les responsables du cdH, du CD&V, du sp.a, du PS et, mercredi, ceux du MR et de l’Open Vld. L’audience avec le président de l’Open Vld, Alexander De Croo, aura été la plus longue: elle a duré plus de deux heures et demi. Les libéraux, et en particulier les libéraux flamands qui ont jugé dimanche « insuffisante » l’ultime proposition du formateur, sont pointés du doigt depuis lors.
Entre-temps, la situation sur les marchés financiers s’est encore accrue, les taux belges continuant à se tendre mercredi sur le marché obligataire, sur fond de crise de la dette en zone euro et d’absence de budget 2012 pour la Belgique. Peu après 15h00, le taux belge à 10 ans atteignait 5,443%, en hausse de 43 points de base.
Le Vif.be, avec Belga
