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Le procès en appel de la catastrophe de Ghislenghien s’ouvre à Mons

Le procès en appel de 14 prévenus -dont trois avaient été condamnés et onze acquittés en première instance- dans le dossier de la catastrophe de Ghislenghien s’ouvre aujourd’hui. Les audiences des deux premières semaines se tiendront au Lotto Mons Expo, plus adapté pour accueillir les 334 parties, la centaine d’avocats et les journalistes.

En première instance, seuls l’architecte, l’entreprise Tramo et son conducteur des travaux avaient été reconnus coupables d’homicides involontaires par défaut de prévoyance et de précaution. Les onze autres, parmi lesquels le transporteur de gaz Fluxys et la société à qui appartenait le terrain sur lequel s’est produit l’explosion le 30 juillet 2004, Husqvarna, avaient été acquittés.

Les parties civiles avaient annoncé qu’elles interjetaient appel contre l’ensemble des prévenus au civil, tandis que le parquet faisait de même au pénal. Les trois prévenus condamnés ont également fait appel de leur jugement. Au total, 14 prévenus sont poursuivis au pénal et huit au civil.

Le procès devrait durer jusqu’au 19 janvier, avant une semaine de répliques en février. L’arrêt est attendu pour le 27 mai 2011.

Le 30 juillet 2004, une conduite de gaz de Fluxys avait explosé à 8h56 après avoir été endommagée par un engin de chantier, une fraiseuse Bomag, sur le site de l’usine en construction d’Husqvarna (ex-Diamant Boart). Vingt-quatre personnes ont perdu la vie et 132 autres ont été blessées alors qu’elles se trouvaient parfois à une centaine de mètres de l’impact.

Fluxys mis en cause par un nouveau rapport Le transporteur de gaz naturel Fluxys serait tout aussi responsable de l’explosion meurtrière de Ghislenghien que le conducteur du matériel de génie civil, selon un rapport d’expert de la société CEQMAS de 83 pages datant du 24 août 2010 dont les conclusions ont été diffusées par La Libre Belgique ce lundi.

« Ce n’est pas en reprochant à des tiers de ne pas avoir pris la juste mesure d’un danger potentiel que Fluxys peut masquer non seulement son propre manque évident de gestion préventive des risques, mais aussi sa non-perception de l’ampleur réelle d’un endommagement mécanique », révèle l’expert Jacques Defourny à la demande de l’avocate Dominique Fontaine, conseil d’une des parties civiles.

L’expert ajoute que le transporteur de gaz « aurait dû, bien avant les travaux, renforcer la surveillance ainsi que les contrôles et mettre en place un balisage visible et stable ».

Le procès en appel de 14 prévenus -dont trois avaient été condamnés et onze acquittés, dont Fluxys, en première instance- s’ouvre lundi au Lotto Mons Expo.

Le 30 juillet 2004, une conduite de gaz de Fluxys avait explosé à 8h56 après avoir été endommagée par un engin de chantier sur le site de l’usine en construction d’Husqvarna. Vingt-quatre personnes ont perdu la vie et 132 autres ont été blessées.

Le Vif.be, avec Belga

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