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Le prince Philippe : « mon père fait de l’excellent travail ! »

Jean-Marc Damry
Jean-Marc Damry Rédacteur au Vif L'Express

La mission princière en Thaïlande se termine. Au terme de celle-ci, conformément à une tradition désormais bien installée, le prince Philippe et la princesse Mathilde se sont livrés à un jeu de questions/réponses informelles avec quelques représentants de la presse présents sur place.

De notre envoyé spécial à Bangkok

Le rendez-vous avait été fixé à 15 heures à la résidence de l’Ambassadeur. Après les interviews destinées à la télévision, le couple princier, très souriant et, surtout, beaucoup plus détendu que nous ne l’imaginions a priori, se prête alors au jeu…

Par rapport au bilan de la mission en Thaïlande, le Prince se dit très satisfait. » On a apprécié notre savoir-faire dans différents domaines comme la santé, la transformation de produits agricoles. Il pointe le fait que ce pays ambitionne de développer son agriculture au point de devenir le « restaurant du monde », ce qui offre à nos entreprises des opportunités à venir saisir ici. A titre personnel, le Prince s’est dit séduit par un projet d’aquaculture auquel l’Université de Gand est partie prenante. Cela mène à des créations d’emplois considérables tout en améliorant la qualité de l’environnement. De quoi encore renforcer les liens durables et profonds avec notre pays… »

Entre une Europe en crise et une Asie en plein boom, exporter vers ces régions revient au fond à importer chez nous de la croissance économique. Peu logique donc d’imaginer moins soutenir les missions princières. Ne faudrait-il d’ailleurs pas en arriver à imaginer en organiser plus encore ? A ce niveau, le Prince estime que 4 missions par an, cela fait déjà un bon millier d’hommes d’affaires belges qui y participent, que ça fonctionne très bien de la sorte _il y a toujours plus d’inscrits_ et que, de ce qu’il lui revient _et il parle avec beaucoup de gens_ tout le monde est très content de la formule. Au-delà des nombreux contacts noués, ce sont aussi les contrats conclus… « Quand je reviens pour la deuxième ou troisième fois dans un pays, je vois la progression depuis la fois précédente, explique le Prince. La Belgique est, je crois, la seule à réaliser des opérations de ce type et d’une telle envergure, aussi souvent. Cela étant, en rajouter au calendrier, ce serait difficile ». Revenant sur la polémique autour de la présence systématique ou non de son épouse lors des missions économiques, la Princesse a d’emblée rappelé qu’il n’avait de toute façon jamais été question pour elle de participer à absolument toutes les missions. « Cela n’a en fait jamais été le cas jusqu’ici ». Reste cependant qu’elle veut à son tour imprimer sa marque lors des missions auxquelles elle est partie prenante. Au-delà des activités à caractère plus sociale auxquelles elle s’adonne généralement, elle a expliqué son souhait de soutenir les femmes exportatrices, ayant été ici partie prenante à un dîner mettant en présence des femmes d’affaires thaïlandaises et des exportatrices belges…

Bien sûr, le couple princier n’a pas échappé à des questions tournant autour de son futur destin. Entre deux extrêmes, tels le Roi de Thaïlande ou la Reine des Pays Bas, où la monarchie belge s’inscrit-elle finalement ? Là où on aurait a priori attendu une certaine forme d’embarras pour répondre, le Prince a expliqué que chaque pays avait ses traditions, mais qu’au-delà de celles-ci, ce genre de décision appartenait finalement à celui qui doit la prendre, et à lui seul. « Chaque monarque prend sa décision à sa façon. En tout cas, je ne suis pas la personne à qui il faut poser cette question », souligne-t-il , ajoutant d’emblée et avec la même assurance que « mon père fait de l’excellent travail »… Dans la foulée, la question lui a été posée de savoir qui, le jour venu, lui succéderait dans son rôle à la tête des missions princières. A ce niveau, il n’a pas pu fournir de réponse, car la question n’a en fait jamais été abordée…

Last but not least, la question des ministres pour « couvrir la couronne ». Constat a été fait que, cette fois, la mission s’est en grande partie déroulée sans ministre fédéral et/ou ministre d’État, laissant la responsabilité aux ministres régionaux de l’économie. « La collaboration a été excellente avec tout le monde, conclut le Prince. On travaille tous ici dans le même but ! ».

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