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Le prince Laurent envoie une lettre émue à la Chambre pour tenter de sauver l’intégralité de sa dotation

Le Prince Laurent a envoyé une lettre empreinte d’émotion à la Chambre avant le vote en séance plénière de la sanction que le gouvernement et la commission spéciale ont décidé de lui infliger. Il dénonce l' »acharnement » dont il se dit victime. Il demande qu’elle soit lue avant le début des débats.

Si la sanction est votée, le frère du roi perdrait 15% de sa dotation pendant une année. « J’attire votre attention sur la dimension symbolique sans équivalent de la décision qui sera la vôtre. Elle est susceptible de me causer un préjudice grave et difficilement réparable », affirme-t-il. Cette sanction « ferait planer une menace permanente sur moi-même et surtout ma femme et mes enfants », ajoute-t-il. « Dois-je vous rappeler que ni moi-même, ni ma famille, ne bénéficions de la protection sociale (soins de santé, invalidité, pension) qui constitue heureusement le socle de l’existence des autres citoyens de ce pays? »

Depuis ma plus tendre enfance, mon existence a été mise au service de mon frère, de ma famille et de l’Etat

A plusieurs reprises, l’avocat du Prince, Laurent Arnauts, a expliqué que les 46.000 euros que perdrait le prince le priverait en fait de sa rémunération, le reste étant affecté à des dépenses incompressibles, notamment des frais de personnel.

Le prince Laurent épouse Claire Coombs le 12 avril 2003
Le prince Laurent épouse Claire Coombs le 12 avril 2003© Belga

Le Prince Laurent met en avant les difficultés qu’il a connues dans sa vie, y compris quand il a fallu faire accepter sa femme, la princesse Claire, qui n’avait pas de titre de noblesse avant de se marier. « La plupart ne le savent pas, beaucoup font mine de l’oublier: depuis ma plus tendre enfance, mon existence a été mise au service de mon frère, de ma famille et de l’Etat. Je n’ai pas pu travailler comme je l’entendais, ni lancer des projets qui eussent permis mon indépendance. Je devais même obtenir l’autorisation pour me marier et, aujourd’hui encore, l’on me fait payer pour avoir choisi une femme que j’aime, sans titre, ni fortune. Cette dotation, que l’on parle de réduire ou supprimer au gré des vents politiques ou médiatiques, est le prix d’une vie, le prix de ma vie, qui est largement derrière moi aujourd’hui ».

Un peu plus loin, il dénonce « l’acharnement » qu’il a subi et la façon dont ses projets ont été « constamment entravés » par sa famille et les « manquements graves de certains responsables politiques ».

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