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Le PP, premier parti francophone à choisir le confédéralisme

Le Parti Populaire (PP) est la première formation politique francophone à se prononcer en faveur du confédéralisme, a annoncé mardi Mischaël Modrikamen au nom de son parti, créé il y a un an. La Belgique comprendrait dès lors 3 ou 4 Régions, qui lèveraient l’impôt, permettant ainsi aux Francophones de ne plus se présenter en mendiants, a-t-il dit.

M. Modrikamen a insisté au cours d’une conférence de presse sur le fait que son ex-coprésident Rudy Aernoudt avait bien été exclu du parti selon les procédures statutaires et qu’il avait été de la même façon désigné comme seul président jusqu’en 2013. Aujourd’hui, le PP se porte bien et fonctionne normalement, a-t-il affirmé.

Selon lui, le confédéralisme est aujourd’hui inévitable pour éviter la scission du pays. Le pouvoir fédéral transférerait dès lors un maximum de compétences aux Régions, ne conservant que la Défense, certaines compétences sociales ou la gestion de la dette par exemple, les Communauté seraient supprimées et chaque Région lèverait ses impôts sur base territoriale et sur le lieu de travail des personnes. Un congrès doctrinal du PP sera consacré à ce thème en janvier ou février 2011.

M. Modrikamen a rejeté toute accusation de malversation financière, soulignant que les spectaculaires perquisitions menées à la suite des accusations lancées par M. Aernoudt n’avaient mené à rien. Il a dénoncé la campagne de dénigrement que mène contre lui et le PP un ancien membre du parti, Aldo-Michel Mungo, aujourd’hui exclu, tout comme M. Aernoudt et sa porte-parole. Le PP a introduit des actions judiciaires contre eux, tant sur le plan pénal que pour obtenir la fixation d’une astreinte.

Les 80.000 euros récoltés à la création du parti ont été utilisés en toute transparence, a affirmé le président du PP. Pour lui, le parti se porte bien aujourd’hui et fonctionne normalement: il compte

1.117 membres en règle de cotisation et le départ de 34 d’entre eux dans le sillage de Rudy Aernoudt a été compensé, affirme l’avocat.

La seule chose qui semble le préoccuper, c’est la présence de son ex co-président dans l’asbl qui gère les finances du parti: « Je ne comprends pas qu’en tant que partisan de la bonne gouvernance, M. Aernoudt s’y trouve toujours », a-t-il commenté.

L’avocat d’affaires a aussi annoncé le lancement officiel du nouveau média numérique « Le Peuple ». Cet ancien titre emblématique de la presse socialiste devrait désormais défendre les idées de droite dont le PP est proche. Aux protestations lancées par les anciens journalistes du quotidien, il rétorque que le PS aurait mieux fait de protéger son patrimoine et que les préoccupations de ceux qui ont lancé le quotidien en décembre 1885 étaient « mutatis mutandis » proches de celles du PP.

Par ailleurs, le parti a lancé une campagne de tracts dénonçant « Les accomodements déraisonnables » des assises de l’interculturalité.

Le parti dénonce aussi la fermeture de l’athénée de Watermael-Boitsfort, qu’il considère comme exemple de la mal gouvernance de la majorité de l’Olivier.

Le Vif.be, avec Belga

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