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Le PP espère que les communales seront un tremplin pour 2014

Le président du parti populaire (PP), Mischaël Modrikamen, a dévoilé mardi à la presse ses ambitions pour les élections communales qui auront lieu dans cinq jours. Présentant 12 listes (complètes aux deux tiers au maximum), dix en Wallonie et deux à Bruxelles, le PP espère décrocher ses premiers conseillers communaux et améliorer son score des législatives de 2010 en dépassant les 3 ou 4%, afin d’être présent pour « le grand rendez-vous de la Belgique » en 2014.

« Un peu comme De Wever le fait », le message communal du PP est essentiellement « national », explique M. Modrikamen, évoquant un axe de campagne en trois points, un « big-bang sécuritaire », une « immigration limitée » et l’encouragement du « referendum local » afin de sanctionner « les dépenses inconsidérées ». Ainsi, « la majorité à Braine-le-Comte a décidé de construire une piscine à 25 millions d’euros, cela paraît disproportionné, pourquoi ne pas passer par une solution intercommunale », lance Mischaël Modrikamen du haut de sa piscine privée dans sa villa boitsfortoise.

Aux élections provinciales, pour lesquelles il ne présente pas de candidat, le PP appelle au « vote blanc » de manière à sanctionner une institution « coûteuse » et « désuète ».

Estimant que la « démocratie est grippée », Mischaël Modrikamen dénonce les « atteintes au pluralisme » portées selon lui par les partis traditionnels et les médias, singulièrement la RTBF avec laquelle il est en conflit devant les tribunaux. Le président du PP a annoncé son intention d’obtenir en appel la confirmation que la radio-télévision de service public ne lui accorde pas le temps d’antenne censé lui revenir et l’obligation, sous peine d’astreintes, de se conformer à cette décision. Ayant interjeté appel de l’ordonnance l’invitant au respect du pluralisme, la RTBF a pour sa part assuré souscrire à ce principe, soulignant par ailleurs son attachement au respect de sa ligne éditoriale.

Quant à sa ligne politique, le PP de Mischaël Modrikamen épouse les thèses de la N-VA, certainement sur le plan socio-économique. « Nous avions même envisagé de faire un cartel à Bruxelles », assure-t-il. Comme la N-VA qui « bouscule l’establishment », le PP, « parti de la droite décomplexée », se dit « fier de ramener vers un parti démocratique ceux qui ont pu se fourvoyer sur des listes d’extrême droite », indique sans ambages son président, évoquant la présence d’un ex-FN sur sa liste à Liège. « Nous avons beaucoup d’anciens MR, des ex-cdH, des PS et même des écologistes parmi nos membres. Et tout le monde peut se tromper et avoir une deuxième chance, nous acceptons donc parmi les ex-FN ceux qui étaient simplement nationalistes », confirme-t-il.

Dans les autres communes que celles dans lesquelles il a déposé des listes, le PP ne donne pas de consigne de vote générale. Il appelle cependant à voter Jacqueline Galant à Jurbise, Jean-Luc Crucke à Frasne-lez-Anvaing et Alain Destexhe à Ixelles tout en disant ne pas soutenir le MR, ce « bateau ivre centriste ».

Le Vif.be, avec Belga

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