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Le port du masque par tous n’est pas nécessaire actuellement selon les autorités belges

Le port du masque buccal par tout un chacun lorsqu’il sort n’est pas nécessaire en cette période de confinement, de distanciation sociale et de mesures d’hygiène renforcées, ont répété dimanche les autorités sur les plateaux télévisés. Ce pourrait devenir une des pistes lors d’une phase ultérieure de déconfinement progressif.

Actuellement, « scientifiquement, cela n’a pas de sens », a répété la ministre de la Santé Maggie De Block sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL-TVi). Mais elle dit comprendre l’émotion et les angoisses des gens qui souhaitent en porter. Quoi qu’il en soit, les mesures d’hygiène comme le lavage des mains « sont plus importantes », a-t-elle confirmé, en se référant aux consignes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Pour le virologue Marc Van Ranst, présent sur le plateau du Zevende Dag (VRT), la société se trouve actuellement dans une phase de nervosité dans laquelle une part de la population semble demandeuse de nouvelles mesures, « mais il faudrait que de telles mesures aient du sens ». « Si chaque commune mène une politique différente de l’autre, cela n’aidera pas », a-t-il ajouté.

Pour le ministre Philippe De Backer, en charge de la gestion des masques, les mesures de confinement rendent le port du masque par tout un chacun non-nécessaire. Mais ce pourrait devenir une piste lorsqu’arrivera la phase d’un retour progressif à une vie normale, ajoute-t-il. « On y réfléchira, toujours en ligne avec les règles de l’OMS.

 » Lors d’une telle phase, a estimé Emmanuel André, porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19, le masque ne serait qu’une des pistes. Parmi d’autres mesures, il faudrait peut-être aussi augmenter le nombre de transports en commun ou rallonger les rames pour faciliter la distanciation. Pour déconfiner, on ne pourra pas tester tout le monde, a-t-il exposé, mais bien des groupes représentatifs ou encore les plus fragiles et les plus exposés. Il faudra quoi qu’il en soit maintenir des mesures complémentaires même pour les personnes immunisées, car elles seront toujours vectrices potentielles du virus. Personne ne s’avance encore sur une date pour le passage à une telle phase de déconfinement progressif. Ce mardi, la capacité des tests passera à 10.000 par jour, a précisé M. De Backer. Les experts doivent déterminer quelles catégories de personnes seront testées en premier.

Interrogée sur le calendrier scolaire, la ministre francophone de l’Éducation Caroline Désir a confirmé que plusieurs scénarios étaient à l’étude, en fonction d’échéances au 20 avril, au 3 mai ou au-delà, décidées par le Conseil national de sécurité. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en discutera mardi. La suppression des épreuves certificatives et autres examens n’est pas exclue, auquel cas la décision reviendrait au conseil de classe ou jury d’école.

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