La station de métro Delta, toujours fermée ce mardi. © BELGA/Laurie Dieffembacq

Le nombre d’agressions à caractère sexuel dans les transports publics relativement stable

La police fédérale a enregistré 325 cas de violences sexuelles dans les transports publics au niveau national en 2014, et 139 au premier semestre de 2015, selon les dernières statistiques disponibles en ligne. Un nombre relativement stable depuis 2007.

Au premier semestre de 2015, la police fédérale a même constaté une baisse de 8,1% (-222) des faits liés à la violence sexuelle dans les transports en commun, essentiellement dans les trains, le métro, les bus et les gares, « ce qui peut être lié à l’engagement d’effectifs policiers supplémentaires ». Une hausse avait cependant été constatée dans les stations de métro. Les journaux du groupe Sudpresse faisaient état mercredi d’une cinquantaine d’agressions à caractère sexuel recensées par la SNCB l’an dernier. Selon la porte-parole, il s’agit principalement de faits d’exhibitionnisme et d’attouchements.

Du côté de la Stib, on précise que les personnes agressées sexuellement se tournent plutôt directement vers la police. Le nombre recensé par l’entreprise est donc « dérisoire », souligne la porte-parole, même si cela ne prouve pas « qu’il n’y en a pas ». Près de 7.000 caméras sont par ailleurs dispersées dans toute l’infrastructure, ce qui ajoute un critère « dissuasif ».

Au niveau des TEC, il n’y a pas eu ces dernières années « de signaux anormalement élevés sur ce sujet », indique Stéphane Thiery, directeur du marketing et de la mobilité. A titre d’exemple, le service de contrôle du Brabant Wallon a enregistré depuis 2009 trois plaintes, dont deux pour attentat à la pudeur. Même son de cloche à Liège, avec deux cas, dont un récemment médiatisé puisque deux auteurs d’une scène sexuelle dans un bus du TEC Liège-Verviers ont été condamnés la semaine dernière à 10 et 7 mois de prison ferme avec amendes. Pour le réseau carolo, quatorze faits de moeurs ont été notés en 2014, mais « liés de manière très lointaine à la problématique du harcèlement sexuel ». Aucun dispositif spécifique n’est donc mis en place, vu le faible nombre de cas.

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