Marc Goblet © Belga

Le Groupe des 10 a « encore beaucoup de points à discuter  » avant de parvenir à un accord

Les partenaires sociaux réunis au sein du Groupe des 10 ont entamé une nouvelle réunion mercredi après-midi, au siège de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), avec pour objectif de parvenir à un accord au sujet d’une éventuelle marge salariale et de la question du saut d’index mais aussi sur la répartition de l’enveloppe bien-être et sur la mise en oeuvre du « mini-compromis » conclu mi-décembre sur les mesures de fins de carrière.

Dans les trois domaines, nous avons encore beaucoup de points à discuter », a reconnu avant la réunion l’administrateur délégué de la FEB, Pieter Timmermans.

Une précédente réunion, lundi, qui faisait suite à deux autres entrevues la semaine précédente, s’était soldée sur un blocage. Entre-temps, les experts patronaux et syndicaux ont semble-t-il « bien travaillé » au sein de divers groupes de travail.

Le coeur de la discussion entre les partenaires sociaux porte à nouveau sur une éventuelle marge salariale sur la période 2015-2016, le chiffre de 0,74% ayant été avancé de source syndicale. Tant la FGTB que la CSC ont réaffirmé mercredi leur opposition au saut d’index, qualifié « d’injuste socialement et d’inefficace économiquement », tout en soulignant l’importance de permettre des hausses de salaires dans les secteurs.

Dans le même temps, le ministre de l’Emploi, Kris Peeters, déclarait à la Chambre qu’un projet de loi permettant de créer une base légale au saut d’index sera déposé « dès que possible ».

Du côté patronal, M. Timmermans a rappelé que le saut d’index faisait partie de l’accord gouvernemental. « Je ne pense pas que l’on va réécrire l’accord de gouvernement », a-t-il laissé entendre.

Selon le rapport technique du Conseil central de l’Economie (CCE), l’écart salarial (depuis 1996) entre la Belgique et ses trois principaux voisins a été ramené fin 2014 à 2,9%, contre 4,2% fin 2013 et 4% fin 2012. Les syndicats y voient de quoi permettre une augmentation des salaires sur la période 2015-2016 là où le patronat demande de poursuivre les efforts visant au rétablissement de la compétitivité des entreprises.

« Nous devons réduire le problème de compétitivité, à zéro. Ensuite, on verra ce qui est possible », a estimé Karel Van Eetvelt, administrateur délégué de l’Unizo, l’organisation représentant les entrepreneurs flamands.

De son côté, le secrétaire général de la FGTB, Marc Goblet, a dit attendre que les employeurs « sortent du bois », sous peine de devoir acter un échec. « La balle est dans leur camp. Il appartient aux employeurs de montrer leur volonté ou non d’aboutir à un accord ».

Un compromis doit également être trouvé sur la répartition de l’enveloppe bien-être, qui se monte à 319,5 millions d’euros en 2015 et 627,2 millions en 2016. Enfin, les partenaires sociaux doivent couler en CCT-cadres le « mini-compromis », comme d’aucuns l’ont surnommé, conclu mi-décembre au sujet, notamment, des mesures de fins de carrière et de l’harmonisation des statuts ouvrier-employé.

De part et d’autre, la volonté semblait partagée mercredi d’aboutir en même temps à un accord global sur les trois dossiers. « Il y aura un accord global ou pas d’accord », a précisé à cet égard Marc Goblet.

Les partenaires sociaux ont en principe rendez-vous ce vendredi 30 janvier avec le gouvernement fédéral pour présenter le résultat de leurs négociations.

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