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Le gouverneur de Banque Nationale de Belgique roule-t-il pour la thèse libérale ?

Des échanges acerbes ont marqué hier la réunion des représentants des six partis. Le CD&V et le sp.a ont remis en cause la neutralité de Luc Coene, le gouverneur de la Banque Nationale de Belgique (BNB).

Les négociateurs se sont quittés vers 19h30. Les discussions sur les thématiques socio-économiques reprennent en séance plénière mercredi à 14 heures. A 19h15, les négociateurs et le formateur rencontreront les ministres-présidents des entités fédérées, a indiqué le porte-parole d’Elio Di Rupo

La journée a été essentiellement consacrée à la Justice. Les négociateurs ne sont toutefois pas encore arrivés au bout de ce chapitre. Deux points sont apparus comme particulièrement difficiles: les peines incompressibles et la réforme de l’organisation judiciaire, a-t-on appris.

Par ailleurs, il y a eu quelques échanges acerbes lorsque le CD&V et le sp.a s’en sont pris au fait que le gouverneur de la BNB, Luc Coene, préside toujours la section « besoins de financement » du Conseil supérieur des finances (CSF) à qui les négociateurs ont demandé d’actualiser son rapport de mars 2011 sur la répartition de l’effort entre le fédéral et les entités fédérées.

Ces partis, soutenus, selon certaines sources, par le PS et le cdH, ont demandé une « clarification » du rôle du gouverneur. CD&V et sp.a soupçonnent M. Coene – ancien chef de cabinet du premier ministre libéral Guy Verhofstadt et ancien sénateur libéral – de « rouler » pour la thèse libérale.  »

M. Coene récoltait déjà les données avant même que les négociateurs avaient décidé de demander une actualisation du rapport », disait un des négociateurs.

Les partis non libéraux contesteraient aussi le rôle que pourrait jouer dans ce travail d’actualisation le ministre des Finances Didier Reynders (MR) en tant que président du CSF.

M. Coene présidait la section « besoins de financement » alors qu’il était vice-gouverneur. Depuis, il est devenu gouverneur et n’a pas été remplacé à la tête de cette section.

Une série de décisions devraient être prises en ce qui concerne la composition d’instances de la BNB ou du CSF mais elles ne l’ont pas encore été parce que le gouvernement est en affaires courantes et qu’on attend la nouvelle coalition, expliquait mardi matin le ministre Reynders.

Le président du MR Charles Michel s’est élevé avec force, dit-on, contre cette attitude qu’il a qualifiée de déplaisante à l’égard du gouverneur et du ministre des Finances.

LeVif.be avec Belga

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